En Europe, les Grecs, Romains et Byzantins utilisaient le cheval pour la guerre, les communications, le transport mais aussi les courses de chars. De leur côté, les Celtes vénéraient Épona, déesse des chevaux, dont le culte nous a été transmis du fait de son adoption par les troupes équestres romaines.
Au Moyen-Orient, certaines tribus Perses semblent avoir créer les pur-sang arabes[21], chevaux du désert, robustes et élégants, ils inventèrent aussi le polo. Lorsque les Hyksôs envahissent l'Égypte au XVIIe siècle av. J.-C., les Égyptiens n'utilisaient les chevaux que pour des tâches civiles. La cavalerie, qui fera la puissance des pharaons du Nouvel empire, était alors du côté de l'ennemi et sera un facteur déterminant dans la défaite égyptienne.
En Afrique, la cavalerie numide fut une unité importante des armées carthaginoises lors des guerres puniques tandis que la cavalerie romaine était réputée médiocre.
En Asie, le plus ancien char hippomobile à nous être parvenu intact provient de la tombe de l'empereur chinois Wu Ding, mort en 1118 av. J.-C. Le cheval était peu utilisé comme animal de trait dans l'agriculture mais les Chinois seraient à l'origine du collier d'épaule. Ils utilisèrent l'étrier au VIe siècle av. J.-C., la cavalerie formant le gros des troupes chinoises. Le cheval (馬) sert de moyen de transport et de communication (coursier). Quand le jeu de polo perse arriva à la cour de l'empereur, tout le monde s'en éprit. Les Chinois ne faisant pas d'élevage permanent des chevaux, ces derniers restaient un produit de luxe importé du Moyen-Orient.
Au Japon, le cheval servait d'animal de combat, de coursier et de transport de marchandises, mais dans ce dernier cas il était guidé par des hommes à pied[réf. souhaitée], ce qui limitait son potentiel. Des peuples d'Asie ont développé une unité militaire originale qui est l'archer à cheval.
En Europe, la chevalerie se développa. Indépendamment de la race, le palefroi désignait un cheval de parade au Moyen Âge, le destrier un cheval de guerre et la haquenée était un cheval de monte féminine.
Richard Cœur de Lion importa les premiers Pur-sang arabes. Le cheval n'était pas consommé pour sa viande car l'Église l'interdisait[22].
Le cheval était un animal à part car il servait de monture aux aristocrates et parce qu'il était très coûteux (35 livres tournois en moyenne en France au milieu du XIVe siècle)[22]. Le cheval exigeait également une nourriture abondante et de qualité comme l'avoine ou le foin.
À partir du XIIe siècle, son usage s'est répandu pour tirer la charrue en France septentrionale. Grâce au collier d'épaule, il offrait au paysan une puissance et une rapidité supérieures à celle du bœuf.
Au Moyen-Orient, les chevaux ont porté l'Islam jusqu'aux portes de l'Orient.
En Asie, la cavalerie était la principale force des armées mongoles et tatares.
Autre exemple, La Tapisserie de Bayeux (photo ci-contre), est une admirable broderie qui présente notamment 202 chevaux, et nous renseigne sur cette période où les chevaux étaient encore principalement utilisés pour se battre.
Le cheval était un animal indispensable du Moyen-Âge, tant utilisé pour la guerre, que pour l'agriculture.
En Amérique, les premiers colons espagnols réintroduisirent le cheval, arabe et andalou, dans les deux continents américains. L'espèce y avait alors disparu depuis plus de huit millénaires. En 1519, Les conquistadores de Hernán Cortés, amènent avec eux onze chevaux et six juments[23], dont deux avaient une robe pie et cinq autres une robe tachetée. Ils étaient les premiers ancêtres des mustangs, ces chevaux retournés à l'état sauvage et qui ont une robe tachetée pour la plupart. Le fait que les Amérindiens n'aient jamais vu ces bêtes aida les conquistadores à se faire passer pour des divinités et à remporter ainsi de nombreuses batailles. Cortez aurait déclaré : « Nous devons notre victoire à Dieu et à nos chevaux ».
Le cheval se répandit alors rapidement sur ces terres, principalement en Amérique du Nord. À la période de la conquête de l'Ouest, plusieurs centaines de milliers de chevaux sauvages sont répartis à travers le continent. Au XVIIIe siècle, les Amérindiens élevèrent de grandes hardes de chevaux dont le nombre total dépassa les cent cinquante mille individus. À partir de ces mustangs dressés émergèrent les palominos. Les Indiens Nez-Percés opérèrent également des sélections à partir des mustangs pour obtenir l'appaloosa.
En Europe, les Anglais croisèrent des chevaux pur-sang arabes et barbes avec des espèces indigènes pour créer les pur-sang anglais, race de cheval de course.
Les chevaux ont eu un rôle indispensable dans les conquêtes napoléoniennes. Les pur-sang arabes étaient les chevaux de choix pour la cavalerie des troupes. Par le biais des campagnes de l'empereur, ce type de cheval s'est retrouvé en Europe centrale et en Russie. Un étalon, capturé près de Leipzig, par exemple, a donné naissance, grâce à différents apports de sang, à la race hongroise Nonius (Haras de Mezöhegyes).
Entre 1800 et 1815, Napoléon, cavalier au style peu académique mais résistant et intuitif, possédait 1 730 chevaux réservés à sa monte personnelle. Le Vizir, petit arabe gris d'1,35 m, son plus célèbre cheval, a été empaillé et se trouve exposé en 2006 au Musée de l'armée des Invalides[24].
Commentaires
1. ollyvera le 10-09-2013 à 14:41:17 (site)
Joli blog, bonne journée.