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Titre du blog : reverie-romantique
Auteur : cirella
Date de création : 12-10-2008
 
posté le 12-10-2008 à 21:23:02

L'histoire du pérroquet

                      


                                                
                             

                            

           
    
                
                           

              
                                                 




 
 
                 
   
                                                                                                 




                                           



LES PERROQUETS DANS L’HISTOIRE

FESTINS ROMAINS

Les gourmets du Bas-Empire romain festoyaient aux pâtés de langues d’oiseaux parleurs, aux ragoûts de cervelles de rossignols et de paons, aux têtes de perroquets, aux trompes d’éléphants, aux tétines de truies n’ayant pas encore allaité de petits…

JEUX ROMAINS

Sous la République (509 – 27 av. J.C.) comme sous l’Empire (jusqu’en 476 ap. J.C.), les jeux du cirque constituaient la forme majeure de spectacles.

Ils étaient un élément spécifique et incontournable de la culture romaine, un ciment de la société. Ils servaient au pouvoir d’instrument de gouvernement et de contrôle du peuple. Panem et circenses («du pain et des jeux») suffisaient, d’après le poète Juvénal, au bonheur d’une population que l’on apaisait par le divertissement et les distributions de pain qui les précédaient.

Les jeux étaient organisés dans l’amphithéâtre de la cité. Après que les cors aient soulevé les vivats du public, deux athlètes hideux, masqués, pénétraient dans l’arène : l’un gros, l’autre fluet. Leurs culbutes déclenchaient les rires. L’adresse des jongleurs et des écuyers était encore plus prisée. Les numéros équestres n’étaient guère différents de ceux que nous connaissons encore aujourd’hui. Le programme proposait aussi des équilibristes, des faiseurs de tours, des dompteurs d’animaux.

Ces «mansuétaires» présentaient des oiseaux parleurs, des singes musiciens, des taureaux équilibristes, des ours boxeurs, des éléphants funambules, des lions rapportant dans leur gueule des lapins vivants…

Les Romains se lassèrent vite de ces démonstrations pacifiques, réclamant des combats plus cruels : Sénèque condamne l’inhumanité des combats entre éléphants africains et indiens (dont le survivant devait écraser un homme) et ceux des gladiateurs.

PERROQUETS DE RICHES

Dans la Rome antique, certains notables vouaient déjà une admiration sans bornes aux perroquets, se hasardant même jusqu’à siéger au Sénat en compagnie de leur oiseau favori. Certains chroniqueurs signalent que de riches Romains faisaient fabriquer des cages en argent ou d’autres matières précieuses, et que le prix d’un perroquet dépassait parfois celui… d’un esclave !
FOSSILES

Le plus ancien perroquet connu vivait dans le sud de l’actuelle Angleterre, au Moyen Eocène (il y a environ 40 millions d’années) : il est connu des scientifiques sous le nom de Palaeopsittacus georgei. Il avait la taille de l’actuel perroquet gris du Gabon. D’autres fossiles d’espèces disparues de perroquets ont été trouvés ailleurs en Europe, en Allemagne et en France. L’actuelle Europe semble donc bel et bien être le berceau des psittacidés. Les plus anciens fossiles connus dans d’autres régions du monde sont ceux d’espèces disparues, trouvés en Afrique et en Amérique du Sud : mais ils sont bien plus récents (1,5 à 1,7 millions d’années). Aux temps historiques par contre, des psittacidés ont vécu sur tous les continents… à l’exception de l’Europe !

Il y a moins de 200 ans encore, plusieurs espèces de psittacidés fréquentaient certaines régions d’Amérique du Nord, mais elles ont été exterminées par les colons européens.

2500 ANS DE FASCINATION

Au début des années 300 avant J.C., Alexandre le Grand, après avoir terminé sa conquête de l’empire perse, fit manœuvrer ses armées à travers l’Hindu Kush pour atteindre le nord de l’Inde. Lorsqu’il entreprit finalement le long chemin du retour vers l’Europe, il emporta avec lui, parmi bien d’autres «souvenirs», quelques spécimens d’un oiseau rare autant que magique. C’est ainsi que des perroquets apparurent pour la première fois sur le continent européen. La fascination des Européens envers ces oiseaux remarquable s’est poursuivie depuis près de 2500 ans et n’a pas cessé de nos jours… D’abord prisés par les puissants, parfois associés à des dieux, les perroquets apparurent comme des symboles vivants du luxe et des merveilles de l’Orient. Ils devinrent par la suite beaucoup plus «ordinaires», avant de connaître un nouveau et fantastique engouement en tant qu’animaux de compagnie.

APPRECIES DES GRECS ET DES ROMAINS

Les perroquets font office de figure exotique dans le monde de l’Europe antique : de nombreux témoignages des civilisations grecques et romaines reflètent la fascination que ceux-ci témoignaient à l’égard des psittacidés. On trouve de nombreuses mentions de perroquets dans les écrits des philosophes ayant un intérêt pour l’histoire naturelle, dans les œuvres des artistes littéraires et dans de nombreuses représentations de l’art visuel de l’époque.

Les historiens grecs et romains semblent pourtant manifester deux types de sentiments assez contradictoires par rapport aux perroquets, les associant d’une part aux dieux et aux rois, pour les assimiler aux serviteurs et aux enfants d’autre part…

Alexandrie devint à une époque la plaque tournante du commerce des perroquets dans le monde méditerranéen antique, les perroquets étant prisés par les rois et les empereurs comme objets de privilège. Un écrivain classique alla même jusqu’à rapporter que «les perroquets faisaient l’objet d’un culte très vivant dans la Rome antique».

Pourtant, de nombreux témoignages écrits nous ont appris que les Romains appréciaient également les perroquets d’une autre façon : comme délicatesse culinaire ! Des recettes de l’époque sont même parvenues jusqu’à nos jours… Si aux quatre coins de la Terre, les hommes ont depuis toujours consommé des psittacidés (et c’est encore le cas aujourd’hui, notamment en Amérique centrale et en Amérique du Sud), ils le faisaient par nécessité. Les peuples précolombiens d’Amérique faisaient une ample consommation de ces oiseaux, tout comme le font encore certaines ethnies africaines ; les psittacidés représentaient une part importante du menu quotidien des premiers colons blancs s’aventurant dans les immensités du bush australien. Mais les Romains semblent être les seuls à avoir fait de ces oiseaux de véritables mets de choix… Comme si quelque chose avait obligé impérieusement les Romains à consommer les choses qu’ils trouvaient par ailleurs miraculeuses…

VENERES DES INDIENS

Dans des récits antiques, les perroquets sont souvent associés à la splendeur des pays d’Orient, comme dans cette description d’un palais de l’Inde datant d’environ 200 avant J.C. :
«… des perroquets y sont élevés et se regroupent autour du roi. Mais aucun Indien ne mange les perroquets, bien que ceux-ci soient très nombreux. La raison en est qu’ils les considèrent comme des oiseaux sacrés, qu’ils placent au-dessus de tous les autres oiseaux. Et ils précisent qu’ils ont raison, car les perroquets sont les seuls oiseaux à produire des imitations aussi convaincantes de la parole des hommes.»

INCONNUS AU MOYEN AGE?

Curieusement, après ce qui sembla être une invasion de psittacidés apportés d’Inde au temps de l’Empire romain, les mentions de perroquets en Europe se font de plus en plus rares dans les siècles qui suivent. L’histoire des perroquets dans l’Europe médiévale brille surtout par l’absence de ces oiseaux, à quelques exceptions notoires près :

Par contre, les psittacidés comptent parmi les oiseaux apparaissant le plus régulièrement dans les planches illustrées des bestiaires de l’époque.

OISEAUX MAGIQUES

La réputation des perroquets au Moyen Age est empreinte de mystère, de superstitions, parfois de malice ou de fourberie, comme en témoignent les quelques anecdotes suivantes :


OISEAUX POPULAIRES

Dès la Renaissance, le statut des perroquets dans la perception des Européens allait profondément changer, l’oiseau se voyant affublé d’une consonance satirique, voire même ridicule… Dès la fin du 15è siècle, toute une série d’événements liés aux grandes découvertes géographiques allait contribuer à faire perdre aux oiseaux leur côté exotique et presque mythique et à les rendre plus accessible à un grand nombre d’Européens, plus seulement une élite financière ou sociale.

La découverte des Amériques par Christophe Colomb allait permettre la découverte d’une variété surprenante de nouvelles espèces de psittacidés, répandues depuis les îles de la Caraïbe jusqu’aux vastes étendues ouvertes de Patagonie. D’un autre côté, l’extension du commerce dirigé par les Portugais en Afrique de l’Ouest allait populariser le perroquet gris du Gabon, parvenu en Europe pour la première fois en 1402 lorsque les Français avaient pris possession de l’archipel des Canaries.

La découverte du Nouveau Monde allait mettre fin à l’association entre les perroquets et les mystères de l’Orient, perception solidement ancrée en Europe depuis la Rome antique. Rapidement, les psittacidés furent considérés comme les oiseaux typiques des Amériques. Les tout premiers explorateurs européens de l’Amérique se mirent à capturer et collectionner des psittacidés : ces oiseaux eurent l’honneur (si l’on peut dire !) d’être les premiers animaux vivants originaires du Nouveau Monde à débarquer dans la vieille Europe… Christophe Colomb lui-même en rapporta ainsi une quarantaine de spécimens de son premier voyage d’exploration. Les arrivages de perroquets et autres psittacidés vivants, originaires d’Amérique ou d’Afrique, rendirent les oiseaux populaires à un point que les Anciens n’auraient jamais été capables d’imaginer : pour la première fois sans doute, les perroquets avaient cessé d’être des oiseaux des riches et des nobles…

Dès la fin du 17è siècle, les perroquets s’étaient transformés en personnages de proverbes : ils ne représentaient plus le merveilleux, le luxueux, l’imaginaire exotique, mais bien l’expression d’une certaine vulgarité, associés non plus aux rois et aux princes, mais aux idiots et aux déshérités ! La littérature en fait des personnages non plus de romances lyriques, mais plutôt de satires, de prose dramatique souvent liée à des controverses à caractère religieux ou à des conflits de classes empreints d’un certain ridicule. Les perroquets ont souvent leur morale particulière, se hasardent à critiquer certains aspects de l’ordre social ou religieux établi, d’une manière effrontée. Ils peuvent dire impunément ce que les hommes se voient refuser, tout en subissant toujours les conséquences de leur effronterie, comme pour satisfaire une certaine tradition
de la morale…











 
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Derrière le terme perroquet se cachent 370 espèces d’oiseaux rassemblés dans l'ordre des Psittaciformes.
Capable d’imiter la voix humaine et d’effectuer des calculs élémentaires, le perroquet est l’un des oiseaux les plus intelligents.
Le plus beau parleur de la famille est sans conteste le perroquet gris du Gabon. Le record de taille est détenu par l' Ara Hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus). Après lui, les plus grands perroquets du monde se trouvent parmi le genre Ara.


Comment un perroquet parle t-il ?

Les perroquets sont capables d’imiter notre voix mais ont également prouvé qu’ils comprenaient le sens des mots appris.
Un perroquet peut mémoriser et reproduire jusqu’à 300 mots. Il sait les associer aux objets pour exprimer une demande ou un refus. Par exemple, un perroquet gris disait toujours quand son maître quittait la pièce : »Dieu vous garde ! ». Mais, quand le maître sortait accompagné de quelqu’un « Dieu vous garde tous ! ».

A poids égal, le cerveau d’un ara est huit fois plus lourd que celui d’une poule.

Les perroquets n’ont pas de cordes vocales. C’est grâce à leur syrinx qu’ils peuvent émettre des sons si parfaits. Caisse de résonance située à l’embranchement des bronches, cet organe est présent chez tous les oiseaux.

Cri du perroquet gris

Mais, les modulations produites sur l’air y transitent de manière différente selon la conformation osseuse, musculaire et membraneuse du syrinx.
Les sons diffèrent également en fonction de la taille du larynx et de la langue.

Dans le cadre d’études sur les capacités d’apprentissage des perroquets, des oiseaux ont été dressés à effectuer des soustractions.
Les résultats ont prouvé que les performances du perroquet peuvent se comparer à celles d’un enfant de 4 à 6 ans.
L’usage de la parole n’est jamais utilisé dans leur environnement naturel. Les Psittacidae partagent cette faculté avec les Passériformes (pies, corbeaux) et les sturnidés, notamment le mainate.
En réalité, seule une vingtaine d’oiseaux manifestent une réelle propension au langage humain.