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Titre du blog : reverie-romantique
Auteur : cirella
Date de création : 12-10-2008
 
posté le 12-10-2008 à 21:29:27

Lle symbole de l'aigle

       


                                   
                           

            
                                                    



         


               
                       


 

  


Le symbolisme de l'aigle


 

Puissance et orgueil

Attribut de la République romaine, l'aigle est resté, d'un point de vue symbolique, «l'image parfaite de la souveraineté» et l'oiseau emblématique par excellence des empires de l'époque moderne, adopté par Napoléon et Hitler, comme auparavant par l'empereur allemand Othon IV.
L'aigle apparaît également dans les armoiries des rois de Pologne, des ducs de Bavière ou de Silésie. Enfin, le pygargue à tête blanche est l'emblème des États-Unis.
Symbole du courage et de la puisance, l'aigle à la vue perçante peut, seul de tous les oiseaux, «regarder fixement la lumière d'Apollon» (Aristote).
Insigne guerrier de Zeus ou de Jupiter, l'aigle a surtout été associé aux victoires militaires, l'Antiquité nous en fournit de nombreux exemples : lors de la bataille d'Arbèles (Irak), le devin d'Alexandre le Grand l'encouragea avec le vol de l'oiseau : sa victoire sur Darius fut éclatante et lui permit de se proclamer roi d'Asie.
Un aigle se posa joyeusement sur la statue de Domitien le jour même de sa victoire sur Antoine.

L'aigle est considéré comme un substitut du soleil aussi bien dans la mythologie asiatique et nord-asiatique que dans les mythologies amérindiennes du nord et du sud (en particulier chez les Indiens des prairies et chez les Aztèques).

De même, au Japon, le Kami dont le messager et la monture est un aigle dénommé aigle du soleil.

Dans la représentation de l'univers des Indiens Zuni, l'aigle est placé avec le soleil au cinquième point cardinal (qui est le zénith), c'est-à-dire sur l'axe du monde.

Doté de cette extraordinaire force solaire et ouranienne, l'aigle est tout naturellement devenu un oiseau tutélaire, initiateur et psychopompe. Tel était le cas chez les anciens peuples indo-européens; et un peu partout dans le monde, l'âme du chaman est portée par l'aigle (mort ou vol extatique). Le chamanisme, de l'Orient à l'Occident, a conservé cette symbolique que l'on retrouve aussi bien en Sibérie qu'en Amérique du Nord.

Chez les Indiens Pavitso nord-américains, un bâton orné d'une plume d'aigle procurée par un chaman est déposée sur la tête d'un malade et le mal se trouve emporté, exactement comme le chaman l'est par l'aigle dans ses vols magiques.

En Occident, l'aigle est très souvent comparé au Phénix, et on lui attribue le pouvoir de rajeunir. On raconte ainsi que, pour retrouver toute sa vigueur, il se plonge dans l'eau après s'être longtemps exposé au soleil. Dans de nombreuses traditions, un aigle tenant un serpent dans son bec représente la victoire du Bien sur le Mal.

L'aigle est donc non seulement psychopompe, il est aussi initiateur et régénérant, portant en lui aussi bien le pouvoir de la vie que celui de la mort, Ainsi, la grande aigle qui sauve le héros Uishtük du monde d'en bas est initiatrice et psychopompe. Elle seule peut voler d'un monde à l'autre.

Une menace
Comme tout symbole, l'aigle possède aussi sa face cachée, sombre, nocturne, maléfique ou gauche. L' exagération de la qualité, son excès, en fait un défaut.
La valeur positive devient alors négative, la puissance se pervertit. Le roi se fait tyran.

Si l'aigle est, comme le lion, un animal royal incarnant les pensées élevées (et le plus souvent avec une signification positive), il est aussi symbole d'une insatiable volonté de puissance inflexible et dévorante

Roi des oiseaux, il accompagne ou il représente les plus grands dieux et les plus grands héros. Il est l'attribut de Zeus, l'emblème impérial de César et Napoléon. L'aigle est aussi le symbole primitif et collectif du père et de toutes les figures de la paternité. Symbole aussi des états spirituels supérieurs, de contemplation. Il possède un pouvoir de rajeunissement. Sa vue perçante en fait un clair-voyant

L'aigle est l'un des emblèmes de l'orgueil.

Dans l'antiquité méditerranéenne, on interprète le vol des aigles pour percevoir les volontés divines

Oiseau solaire, l'aigle est le substitut du soleil dans la mythologie asiatique et amérindiennes

Pour les grecs, les aigles partis de l'extrèmité du monde suivent la trajectoire du soleil qui coïncide avec l'axe du monde

Chez les aztèques, le coeur des guerriers sacrifiés sert d'aliment à l'aigle solaire. On les appelle les gens de l'aigle. Les hommes sacrifiés à l'aigle solaire nourrissent le soleil et l'accompagnent dans sa course

L'aigle fixant le soleil, c'est le symbole de la perception directe de la lumière intellective

L'aigle symbolise Jean

L'aigle est le symbole particulier de l'évangéliste Jean. Cela vient d'un texte du prophète Ézéchiel qui décrit sa vision : Je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre animaux dont voici l'aspect : ils avaient une forme humaine. Ils avaient chacun quatre faces et chacun quatre ailes. . . Quant à la forme de leurs faces, ils avaient une face d'homme, et tous les quatre avaient une face de lion à droite, et tous les quatre avaient une face de taureau à de gauche, et tous les quatre avaient une face d'aigle (Ézéchiel 1, 5-6.10). La tradition a vu dans ces animaux les symboles des évangélistes. Cependant dans l'impossibilité où elle était de déterminer la représentation exacte de ces êtres, elle s'en est tenue à l'attribution de l'homme à Matthieu, du lion à Marc, du taureau à Luc et de l'aigle à Jean.

Symbole de vie nouvelle

     Les anciens croyaient que l'aigle, différent en cela des autres oiseaux, renouvelait périodiquement son plumage et sa jeunesse : pour cela il volait directement vers le soleil et ensuite il plongeait dans l'eau. Un psaume y fait allusion : Comme l'aigle se renouvelle ta jeunesse (Psaume 103,5).

     Le symbole de l'aigle convient d'une manière particulièrement juste à Jean puisqu'il s'est élevé très haut dans la contemplation de la nature divine du Verbe de Dieu. De plus, l'aigle est souvent interprété comme le symbole de la Résurrection, et Jean est un témoin privilégié du grand événement pascal.

Symbole du Christ et du disciple

     L'aigle est le symbole du disciple bien-aimé, mais c'est aussi le symbole du Christ. On le disait capable s'élever jusqu'où on ne le voit plus. On disait aussi qu il avait la capacité de fixer le soleil en plein midi. On voit le rapprochement avec le Christ-Dieu qui voit le Père face à face

     En outre, tous les disciples du Christ peuvent être identifiés aux aigles. Ils partagent la force morale de l'aigle. Le livre d'Isaïe disait : Ceux qui espèrent dans le Seigneur renouvellent leur force, ils déploient leurs ailes comme des aigles, ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer (Isaïe 40, 31). Dans le Baptême, plongés dans l'eau, ils ont puisé foi, courage et contemplation. On disait que l'aigle, si grande fût sa faim, laissait toujours une moitié de ses proies aux autres oiseaux. C'est l'exemple de la générosité ou de la charité qui anime le vrai disciple du Christ.

 L'aigle de Napoleon

 Napoléon ier à son avènement au trône adopta l'Aigle pour ses
armoiries et pour les enseignes des armées françaises. L'Aigle des Perses était d'or, celle des Romains d'or ou d'argent. Guillaume iii, roi d'Angleterre, avait adopté, pour symbole : un Aigle qui regarde fixement le soleil, avec ce mot : Profero

Composante principale du nouveau blason, l'oiseau de Jupiter, emblème de la Rome impériale, est associé depuis la plus haute antiquité aux victoires militaires. Le décret du 10 juillet 1804 stipule que les armes de l'Empereur sont : " d'azur à l'aigle à l'antique d'or, empiétant un foudre du même ". Cette aigle, très différente des motifs de l'héraldique traditionnelle, s'inspire aussi de l'aigle carolingienne. Dès le lendemain du sacre, Napoléon fait placer le symbole au sommet de la hampe de tous les drapeaux des armées napoléoniennes

L'Aigle est représentée le bec ouvert et les ailes étendues. Celle qui a deux têtes est dite éployée  (1) ou Aigle de l'Empire. On dit de l'Aigle, languée de sa langue ; membrée de ses jambes ; armée de ses griffes, lorsqu'elles sont d'un émail différent de celui du corps. Elle est le symbole de l'empire, de la majesté et de la victoire.

Il a plusieurs convenances physiques et morales avec le lion : la force et par conséquent l'empire sur les autres oiseaux, comme le lion sur les quadrupèdes ; la magnanimité : ils dédaignent également les petits animaux et méprisent leurs insultes ; la tempérance : l'Aigle ne mange presque jamais son gibier en entier. Il est encore solitaire comme le lion habitant d'un désert dont il défend l'entrée et l'usage de la chasse à tous les autres oiseaux. Il a de plus les yeux étincelants, les ongles acérés et le cri effrayant. C'est de tous les oiseaux celui qui s'élève le plus haut en Europe. C'est pour cette raison que les anciens ont appelé l'Aigle l'Oiseau Céleste et qu'ils le regardaient dans les augures, comme le messager de Jupiter.

Parmi les monnaies de la collection donnée par le duc de Luynes au Cabinet des Médailles de Paris, on remarque une médaille d'Elis (ville grecque), portant au revers l'Aigle de Jupiter, accompagné du foudre et de la couronne d'olivier destinée à rappeler les jeux célèbres d'Olympie en l'honneur de Jupiter.

Ce seraient des princes flamands qui en auraient emprunté l'usage, pendant la dernière croisade, aux monnaies ou aux étendards des Turcomans, alors maîtres de l'Asie Mineure. Ceux-ci l'avaient adoptée comme symbole de toute puissance, peut-être en souvenir du Hamca, oiseau fabuleux des traditions musulmanes, qui enlève le buffle et l'éléphant comme le milan enlève la souris. « Ainsi, fait observer M. Perrot, dans son livre : L'Art dans l'Antiquité, se serait transporté dans notre Europe moderne un symbole appartenant primitivement à un culte asiatique de la plus haute antiquité ; et, par un jeu singulier de la fortune, la race turque s'est vue, à Belgrade et à Lépante, interdire l'entrée de l'Occident par cet Aigle qui l'avait gardée triomphalement sur les rives de l'Euphrate et du Bosphore. »

Peut-être les Turcomans avaient-ils eux-mêmes emprunté ce symbole aux sculptures taillées par leurs mystérieux devanciers sur les rochers d'Euiuk et de Jasili-Kaia. Mais il est également possible qu'ils l'aient reçu par l'intermédiaire des Perses. On rencontre, en effet, dans la collection de M. de Gobineau, une intaille qu'il fait remonter à l'époque des Arsacides, et où l'on trouve gravé le type traditionnel de l'Aigle à deux têtes, tenant, comme à Euiuk, un lièvre dans chaque serre. Dans cette intaille, l'Aigle a le vol abaissé, tandis que dans le bas-relief de l'Asie Mineure, l'Aigle bicéphale a les ailes éployées.

Les Grecs qui adoptèrent l'image de l'Aigle tenant un serpent entre les serres comme symbole de victoire, remplacèrent quelquefois le serpent par un lièvre, ce qui rentrait dans les données bettéennes. L'Inde, par contre, semble avoir accepté sans hésitation le type bicéphale que lui transmit probablement la Perse. On y trouve l'Aigle à deux têtes sur d'anciennes monnaies où il tient un éléphant, au lieu d'un lièvre, non plus seulement dans chaque serre, mais aussi dans chaque bec. Moor y voyait une représentation du Garouda, l'Aigle solaire, monture de Vishnou ; en tout cas, on se rapproche singulièrement ici du Hamca des Turcs ; peut-être même ceux-ci ont-ils emprunté leur légende sur l'oiseau fabuleux à quelque représentation de ce genre, où le rôle du lièvre était tenu par un éléphant ou un buffle.

L'Aigle à deux têtes apparaît en 1217 sur les monnaies turcomanes de la Palestine. En 1228 a lieu l'expédition de Frédéric ii. Or, on retrouve le symbole sur des monnaies d'Othon, comte de Gueldre, comte de Looz, et de Robert de Thourotte, évêque de Liège, à partir du second tiers du xiiie siècle.

AIGLE. En langage
héraldique, est du genre féminin. Sous sa forme naturelle, l'Aigle est assez rare en armoiries ; on la nomme aigle de profil, de ce qu'on la met toujours de profil. L'Aigle héraldique, celle qui s'appelle aigle tout court, est représentée le corps érigé, les ailes ouvertes et étendues des deux côtés, la tête de profil, les pattes écartées, la queue descendante verticalement et ornée de plumes ondoyantes. Lorsqu'elle a deux têtes, elle reçoit le nom d'Aigle éployée (1). Il est absolument indifférent si le bout des ailes d'une Aigle soit tourné vers le chef ou vers la pointe de l'écu, ce qui dépendait du goût régnant à telle ou telle époque et des habitudes des peintres ou sculpteurs d'autrefois. Aux temps chevaleresques, l'Aigle avait toujours les ailes abaissées ; aujourd'hui elle les porte levées et dirigées vers le chef de l'écu.

AIGLE. De tous les oiseaux, le plus commun dans les armoiries est l'Aigle. Sa réputation de force et de courage dut le faire prendre par des guerriers pour symbole et emblème, et, parmi les quarante premiers connétables de France, vingt-deux ont une Aigle seule ou en nombre dans leurs armoiries.

d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861


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L'Aigle est le symbole de la royauté, de la grandeur, de la clémence, de la magnanimité et de la reconnaissance, et, selon la fable, l'attribut de Jupiter.

Aigle (L') a toujours été regardé comme le roi des oiseaux, c'est pour cette raison qu'il était particulièrement consacré à Jupiter le roi des dieux, qui est toujours représenté porté sur un Aigle, ou l'ayant à ses côtés. Voyez Jupiter. Voyez aussi Monarchie.

Sur les médailles romaines, cet oiseau est le symbole des légions et le type ordinaire de l'Empire. Lorsqu'il se trouve avec ce mot Consecratio, il marque la Consécration des Empereurs, comme le paon défigne celle des princesses. Cependant l'Aigle a servi quelquefois à désigner l'apothéose des princesses. Voyez Apothéose.

On donne à l'air un Aigle pour attribut, parce que c'est de tous les oiseaux celui qui s'élève le plus haut. Voyez Air.

Cet oiseau peut être aussi considéré comme un emblème du génie, à cause de la perspicacité de sa vue et l'élévation de son vol. Un Aigle qui regarde fixement le soleil est un emblème de l'astrologie. Voyez Astrologie.

L'évangéliste S. Jean a un Aigle pour symbole. Voyez Évangélistes.

L'Aigle a servi de corps à plusieurs devises. Celle de Guillaume ii, roi d'Angleterre était un Aigle regardant le soleil avec ce mot Profero. D'autres pour exprimer un grand ourage ont pris pour corps de leur devise un Aigle au milieu d'un ciel orageux, et pour âme nil fulmina terrent. Des Aiglons qui fuivent leur père volant vers le ciel, et qui regardent le soleil fixement comme lui, avec ces paroles, non inferiora secutus, ou celles-ci, auspiciis animisque patris, peuvent être données à des enfants qui marchent sur les traces de leur père