Souvent, la sensualité est perçue comme opposée à la sexualité. La sensualité est alors attribuée aux femmes et elle est comprise comme étant la capacité à donner et à recevoir de la tendresse et des caresses. Dans cet optique, la sexualité est reléguée à son aspect génital et elle est attribuée aux hommes. Ces attributions sont sans dues à ce que la femme est portée à demander des caresses de tout le corps alors que l’homme est plus porté à placer son attention sur les caresses génitales.
Pourtant, la sensualité ne s’oppose pas à la sexualité et une personne peut être à la fois sensuelle et sexuelle. En outre, elle est bien plus que la capacité de partager tendresse et caresses. En fait, la sensualité c’est la capacité de vivre pleinement dans son corps et de prendre plaisir à son environnement au travers de ses cinq sens : le toucher, l’odorat, le goût, l’ouie et la vue.
Ainsi, la capacité de se laisser aller au plaisir de toucher et d’être touché fait partie de la sensualité, puisque le toucher est un sens. Ce toucher, en outre, peut tout autant être au niveau du corps entier ou qu’au niveau des zones érogènes et génitales, ce qui implique qu’une personne vraiment capable de sensualité devrait trouver plaisir à l’aspect génital de la sexualité. Tout comme une personne n’arrivera pas à goûter pleinement aux caresses génitales si elle se coupe habituellement des sensations ressenties par le reste de son corps. Le corps et le sexe ne sont pas coupés l’un de l’autre (en fait, les organes génitaux font partie intégrante du corps!), ce qui implique que pour vivre une sexualité pleinement satisfaisante, il est nécessaire d’être en contact avec ce que l’on ressent à la fois dans notre corps et dans nos organes génitaux.
Par ailleurs, beaucoup de gens associe la sensualité à une jeune femme habillée sexy. En fait, la sensualité a peu à voir avec la beauté corporelle d’une personne car on peut la remarquer tout autant chez des personnes moins gâtées par la nature et chez des personnes plus âgées.
La sensualité, au fond, c’est ce qui se dégage d’une personne, homme ou femme, qui exprime spontanément le bien-être qu’elle ressent à vivre pleinement. Elle apprécie son corps et en prend sainement soin ; elle se sent en communion avec son environnement et avec la nature. Trouvant plaisir à ce que lui offre la vie, elle se permet d’expérimenter ce que lui font vivre ses sens. Elle prend le temps et prend plaisir à voir, à sentir, à goûter, à entendre, à toucher et à être touchée. Se laissant guider par son ressenti et son plaisir de vivre, elle démontre de la grâce, de la fluidité naturelle, de la simplicité et de la sérénité.
Pour développer sa sensualité dans son quotidien et dans sa sexualité, il est donc nécessaire d’apprendre à être soi-même. D’apprendre à vivre ce qui se passe à l’intérieur de soi, que ce soit au niveau de notre corps et de nos sens, de nos émotions, de nos organes génitaux. Et finalement, d’apprendre à prendre le temps d’apprécier la vie qui se fait présente en nous et tout autour de nous
L'érotisme
(du grec ἔρως, eros « amour ») désigne l'affection des sens provoquée par la perception d'une autre personne. L'érotisme se différencie de la sexualité et de l'amour, dans la mesure où l'origine de l'affection est l'attirance du corps pour la pulsion sexuelle, l'état émotionnel pour le sentiment d'amour, et le jeu psychologique pour l'érotisme.
Néanmoins, cette distinction n'est pas effectuée dans le langage courant. Ici, l'érotisme est principalement synonyme de sexualité, et se définit par une opposition à la pornographie. Dans le sens de cette distinction, l'érotisme correspond à une excitation mentale, au contraire d'une satisfaction physique du désir sexuel.
L'érotisme est aussi un jugement esthétique lié à l'attrait d'ordre sexuel. Dans l'art, l'érotisme caractérise notamment certaines représentations artistiques de personnes (nu en peinture, photographie) ou de scènes (littérature), et il s'oppose parfois à un jugement moral (indécence, pornographie
Particulièrement chez les hommes, l'érotisme est souvent lié à la vue. Les réactions seront bien sûr différentes d'une personne à l'autre, mais il y a quelques "fondamentaux" bien ancrés dans notre imaginaire.
C'est ainsi que souvent, quelqu'un trouvera séduisant, voire érotique, une personne habillée court, ou bien encore dont le vêtement baille (comme l'écrit Roland Barthes dans la citation ci-dessous), voire encore une personne vêtue d'un vêtement moulant. L'érotisme peut également provenir dans ce cas de la stimulation de l'imagination, l'imagination magnifie ce qui n'est pas visible, le rend potentiellement encore plus beau dans l'esprit de l'observateur ; c'est pour cette raison que beaucoup d'hommes trouvent une femme en dessous beaucoup plus érotique qu'une femme totalement nue. En effet, le ressort potentiellement infini découlant de l'imagination n'existe plus ou est sérieusement diminué.
De la même manière, l'érotisme peut être également stimulé par l'ambiguïté d'une attitude, la suggestion, le non dit, voire la promesse d'une situation future, car l'imagination est également mieux sollicitée. Cela fait partie du ressort de séduction de beaucoup de femmes, consciemment ou inconsciemment. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la citation de Sacha Guitry : Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier.
Comme cela est très bien expliqué par les auteurs de ce dernier article, certains vêtements (ou accessoires) peuvent provoquer chez tout un chacun un fétichisme sexuel, c'est-à-dire une attirance sexuelle caractérisée par une forte excitation érotique à la vue de ces vêtements.
C'est bien sûr le cas de certains vêtements, mais c'est aussi le cas d'accessoires, telles que les bottes (bottes cavalières, cuissardes).
Cet érotisme naîtra parfois de la transgression opérée par la personne qui "ose" ne pas rentrer dans l'uniformité ambiante en se faisant remarquer par sa tenue vestimentaire, par son "look".
L'érotisme s'oppose cependant à la brutalité du désir, ou du moins la déguise. Alain écrit à propos de la danse amoureuse qu'il est bon que « l'animal ne se montre pas trop, et enfin qu'il s'humanise ». L'érotisme manifeste à la fois la proximité de la frénésie et la capacité de la retenir. Il est sublimation, non pas tant cependant pour nous détourner de la sexualité que pour la purifier de tout ennui. L'érotisme, c'est la sexualité devenue art et rythme.
On a donc raison de le distinguer de la pornographie, qui est une forme de négation du désir et de la personnalité de l'autre. L'obscène participe du réalisme. Il présente la chair, ou l'acte, dans toute sa matérialité. Il nie le féminin, qui n'existe que dans le retrait. Il y a cependant bien au fond du jeu érotique l'horizon de la chair. Il n'habille l'autre de pureté que pour mieux l'en dépouiller. Le penseur Emmanuel Lévinas écrit que « le beau de l'art invertit la beauté du visage féminin » en le privant de sa profondeur et de son trouble charnel, en faisant de la beauté une forme recouvrant la matière indifférente du tableau ou de la statue. Le mot "invertit" fait, peut-être, allusion à l'amour platonicien, qui concerne de jeunes garçons et qui vise à s'élever par sublimation de la beauté du corps à celle de l'âme et des Idées. Mais dans la nudité érotique « le visage s'émousse » et «se prolonge, avec ambiguïté, en animalité ». L'ambiguïté de la beauté serait celle du visage lui-même, qui à la fois appelle le respect et est offert à la profanation. « L'irrespect suppose le visage ».
Le libertinage
Schopenhauer était frappé par le contraste entre la légèreté et le brillant du marivaudage et le sérieux, tout animal selon lui, de l'acte sexuel. Aussi assimilait-il le jeu érotique à un simple leurre, un piège tendu par la vie elle-même à l'intelligence et à l'individualité des amants. Mais on peut, à l'inverse, remarquer que l'érotisme, qui se soucie peu de la procréation, fait durer le plaisir et le désir quand la pulsion sexuelle, laissée à elle-même, s'épuise vite.
L'érotisme est ainsi profondément humain. En effet, l'espèce humaine se singularise en ce qu'elle ne connaît pas l'alternance animale de l'indifférence sexuelle et du rut. C'est dans cet espace d'indétermination que se développent aussi bien la police des mœurs que le libertinage. Le désir n'est plus tant provoqué par la nature que par l'art de la séduction. Le plaisir s'affranchit de toute légitimation biologique ou sociale et s'affiche avec toute la gratuité et la légèreté du jeu. L'érotisme se confond alors avec tout ce que la culture, l'ingéniosité, ajoutent, ou retranchent, à la sexualité pour en faire un jeu plaisant et désirable. L'amour lui-même semble alors trop contraignant et trop sérieux. Dans le Phèdre, Platon fait dire à l'orateur Lysias qu'il vaut mieux favoriser les entreprises de séduction de ceux qui ne nous aiment pas, car ils sont bien moins importuns et inconséquents que les amoureux. L'érotisme sera simplement une forme de civilisation, comme l'art ou la conversation. Il y a cependant là une tentative un peu dérisoire pour banaliser le plaisir érotique, le penser sur le modèle de la jouissance gustative. L'érotisme n'est-il pas par essence confrontation à un autre corps et à une autre personne, au mystère d'une autre expérience et d'une autre conscience ?
Il y a aussi du défi dans le libertinage, comme le montre la figure de Don Juan. L'individu joue avec le feu, la « corne de taureau » selon l'expression de Michel Leiris, c'est-à-dire les puissances sacrées de la sexualité et de la mort, s'en approche au risque de s'y brûler. Il défie les forces qui menacent son individualité et son indépendance, le mariage, les maladies, l'amour, et se retrouve finalement lui-même, inchangé. Le libertinage voisine dangereusement aussi avec le machisme. Simone de Beauvoir notait en effet que le mâle mammifère se détache de la femelle au moment même où il la féconde. Ainsi « le mâle au moment où il dépasse son individualité s'y enferme à nouveau ». Il est vrai que la contraception et la libéralisation des mœurs permettent également à la femme cette forme de jeu érotique ou pornographique
Chat érotique ou Cybersexe
Avec l'arrivée d'Internet, s'est développé une nouvelle forme d'érotisme basée entièrement sur l'imagination et l'utilisation des mots. Certaines personnes apprécient cette forme d'érotisme car elle permet de parler de ses fantasmes en toute sécurité, anonymat, et en se libérant des inhibitions et des contraintes sociales de la vie réelle.
Durant les dialogues érotiques, les partenaires s'engagent dans des Jeux de rôles virtuels appelés "scenarios" dans le Jargon du Chat, où ils s'imaginent dans situations érotiques très explicites, décrivant avec précision leurs envies et leurs fantasmes. Ces simulations poussées à l'extrême peuvent revêtir un caractère très réaliste pour certains.
Une tradition de correspondance érotique existe depuis longtemps. Une des plus connues est celle ayant existé entre George Sand et Frédéric Chopin ; mais la nouveauté introduite par le chat érotique est l'anonymat, l'instantanéité et la disponibilité rapide de partenaires multiples et différents appartenant à des milieux socio-culturels variés, pouvant assouvir tous les fantasmes.
La sensualité
est l'attachement aux plaisirs des sens. Il désigne aussi l'attribut, la qualité, l'acte, l'effet ou l'état de ce qui est sensuel. Ce dernier n'est pas obligatoirement lié à la sexualité ou à l'attirance sexuelle.
Cette signification du mot Sensuel peut être extraite à partir de questions étymologiques et sémantiques. Sensuel est lato sensu tout ce qui a rapport à un sens - englobant tous ceux qui existent dans la vie humaine. De sorte que la sensualité signifie tout ce qui a rapport avec toutes formes de sensation causées par les cinq sens (audition, vue, odeur, goût, contact).
Cette signification étant la plus générique, elle inclut toutes les choses vivantes, et non pas seulement ou exclusivement l'être humain. En dépit de ceci, d'un point de vue de relation humaine, la compréhension courante du mot sensualité désigne ce qui a trait à l'attirance sexuelle ou à la sexualité humaine