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Titre du blog : reverie-romantique
Auteur : cirella
Date de création : 12-10-2008
 
posté le 13-10-2008 à 00:01:43

Femmes Japonaises entre hier et aujourd'hui


   

                                     

         

             



          

       
                      


 


                                       



          




                               

           

les jeunes filles japonaises

       



On les imagine avec leur " kimono ". La traduction littérale de ce mot signifie "vêtir" et "chose". Toutefois ce vêtement traditionnel n'est porté que lors des grandes occasions (en raison de son port contraignant et de son coût onéreux). Il est depuis de nombreuses années remplacé par le vêtement de type occidental.

Les français ont fréquemment l'image de la femme Geisha à l'esprit sans savoir réellement qui elle est. Pour information, une fois dans sa vie, toute femme (qu'elle soit japonaise, européenne ou d'une autre nationalité) peut devenir geisha.

La situation de la femme japonaise autrefois n'était pas enviable. En effet, l'ascension du Mont Fuji était interdite aux femmes. Le Mont Fuji étant considéré comme le domaine des Dieux, seules les âmes pures pouvaient en gravir les flancs. C'est en 1867 que cet interdit fut levé.


Souvent joyeuses lorsqu'elles se promènent en petits groupes dans la rue, elles sont en effet de nature assez joviale.

Elles ont des petites manies totalement différentes des européennes :

- par exemple, pour dire je ("watashi wa"), elles se touchent le bout du nez avec l'index ;

- lorsqu'elles mangent, elles masqueront leur bouche avec leur main pour ne pas montrer qu'elles parlent la bouche pleine ;

- lorsqu'elles rient, elles mettent leur main devant leur bouche (leur dentition est particulière avec une implantation des dents spécifique, les dents sont souvent implantées de travers et la lèvre supérieure a tendance à remonter) ;

- elles ont toujours le dos bien droit sur leur chaise et ne sont pas avachies comme les françaises ;

- en disant " itadakimasu " (bon appétit), elles baisseront la tête vers leurs mains jointes.

Au premier abord, elles semblent timides, effarouchées et candides mais après quelques gorgées de vin il n'y paraît plus.

La première impression que donnent ces jeunes filles qui viennent étudier en France est une impression de liberté. Certaines arrivent en France et ne sont pas encore majeures dans leur pays. L'âge de la majorité dans l'Archipel est 20 ans.

Ce sentiment de liberté provient certainement de la coupure avec le groupe.

Des valeurs comme la discipline, l'uniformité et l'esprit d'équipe sont restées sur le sol nippon.

Des habitudes comme le port de l'uniforme, l'entretien de l'établissement par les élèves sont oubliées.

Tous ces repères absents, créent une sorte de choc culturel qui ne les déstabilisera pas très longtemps. Elles adopteront rapidement un nouveau mode de vie.


Les mères de famille japonaises :

La plupart arrêtent leur activité professionnelle pour se consacrer à l'éducation des enfants mais elles reprennent ultérieurement un emploi. En effet, elles ne souhaitent plus passer l'essentiel de leur vie aux tâches domestiques.

Elles ont en charge l'éducation des enfants et le budget de la famille. Elles ressentent un devoir d'assistance envers leur mari. C'est le cas de Machiko, la femme du sumô Kotonowaka. Chaque jour, Machiko fait les courses au supermarché pour préparer un repas conséquent à son mari afin qu'il engraisse en bon sumô.

Certaines se sont mariées suite à un "o-miai " : mariage arrangé par un ami, parent ou employeur. Au Japon, si l'on est pas marié à 25 ans, on est considéré comme "hors norme".

Les mères de famille d'un même quartier vivent dans une sorte de petite communauté dans laquelle tout le monde se connaît.

Mais la loi dictée par le groupe peut aller très loin. Par exemple, toute nouvelle mère de famille désireuse de se faire accepter dans le groupe, et avant la naissance de son enfant, doit se rendre chaque jour dans le jardin public pour se faire accepter des autres mères. Cette "acceptation" des autres déterminera sa vie et celle de ses enfants dans le quartier.

Il arrive qu'une chef de groupe prenne la tête de la communauté et prenne comme tête de turc une mère de famille qu'elle tolère mal dans son groupe. Citons ce fait divers dans le quartier Otowa à Tôkyô qui coûta la vie, début 2000, à une enfant de 2 ans. Une mère qui subissait depuis longtemps les brimades de la part de la mère de cette petite fille s'est vengé sur l'enfant. Au Japon, si l'on est brimé, on est obligé de continuer à être ensemble pour garder l'amitié des autres et ne pas se retrouvé exclu. Ce phénomène social de brimades est appelé "ijime".

On devient japonais au cours de sa vie mais on ne naît pas japonais. La personne est modelée et transformée en membre du groupe. L'individualisme met en porte-à-faux par rapport au restant de la société.

Que ce soit au foyer ou dans l'entreprise, les femmes ou jeunes femmes japonaises sont souvent regardées comme des citoyennes en retrait car quelque peu méprisées. Dans l'entreprise certaines occupent un emploi de " fleur de bureau " (elles servent, le thé, le café…).

Depuis quelques années les femmes japonaises réagissent et commencent à accéder à des emplois et des situations davantage " honorables ". Grâce à des associations, la situation bouge et elles comptent se faire entendre.

Le nouveau Gouverneur d'Osaka, Fusae Ota, est une femme.


Les adolescents japonais :

Ils ressemblent de plus en plus aux adolescents d'Europe.

Mais au lycée ou au collège, la tenue est stricte :

Pour les filles : c'est la jupe bleue avec la veste assortie à boutons dorés, le chemisier blanc, les chaussures noires et les chaussettes blanches. L'hiver, les demoiselles rajouteront un manteau bleu et un foulard.
Pour les garçons : c'est la veste bleue ou noire à boutons dorés, le pantalon assorti, la chemise blanche, les chaussures noires et les chaussettes blanches.

Les compétitions scolaires et les courses aux examens rythment la vie des jeunes japonais. Les concours d'entrée permettent d'accéder aux lycées. La préparation aux concours d'entrée dans un bon collège ou lycée est un objectif primordial. Les boîtes à concours qui sont des écoles privées ou parallèles (juku et yôkibo) préparent les élèves aux examens d'entrée. Ce type d'établissement est fréquenté après les cours. Il ne faut pas échouer et se retrouver " ronin ".

Nota : le terme " ronin " a deux significations :

- la première, fait référence à un élève qui a échoué à un examen,

- la seconde, d'origine plus ancienne, évoque le samourai errant qui a perdu son maître.

Les adolescents japonais peuvent être extravagants à l'extrême dès qu'ils sortent de l'école.

Le week-end, certains adolescents se déguisent et vont dans le quartier de Harajaku. A cet endroit, on retrouve des groupes de jeunes rockers appelés " Takenokozobu " (gang des pousses de bambou) qui se trémoussent tout l'après-midi en écoutant fort de la musique.

Les piercings, les pantalons flottants, les cheveux en bataille ou teints, les habits rose bonbon pour les filles (façon Hello Kitty), sans oublier le portable sont choses courantes. L'essentiel est d'être " torendu " (tendance). Celui qui ne recevra aucun appel sur son portable sera considéré comme un laissé-pour-compte.

Les ados ont tendance à se rebeller, à préférer l'immédiat au long terme et l'individualité au groupe tout en se détachant de la culture traditionnelle.

Lorsqu'ils rentrent de l'école, ils font leurs devoirs, regardent la télévision, lisent des mangas, jouent aux jeux vidéo ou utilisent Internet. Le virtuel fait place au réel. Les adolescents japonais sont sous l'emprise des images. Les scènes d'émeutes lors de la sortie de la Play Station 2 de Sony à Tôkyô montrent l'éternel engouement pour les jeux (précédemment, 50 millions de Play Station 1 ont été vendus). Les jeux vidéos ont l'avantage d'être disponibles à tout moment (203 millions de jeux vidéo sur CD ont été achetés, ce qui représente un chiffre d'affaire de 31 milliards de francs).

" L'arubaito " (le petit boulot) après l'école est fréquent pour avoir un peu d'argent de poche.

A la maison, la communication est de plus en plus rare et la démission des parents est de plus en plus fréquente. L'absence du père explique peut-être cela.

Parfois, dans certains foyers, les parents ne maîtrisent plus leurs enfants et l'on arrive à des situations inimaginables. En début d'année : deux adolescentes ont tué leur mère à coup de pied et de poing car elle n'avait pas préparé le repas.

Peut-être penserez-vous : " ce type d'incident peut aussi se produire chez nous ! ". Alors je répondrai " Mochiron " (" bien sûr "). " Bien sûr oui " ou " bien sûr non " ? Ah, l'ambiguïté japonaise ! …


Les japonais face au mariage

La notion de groupe est très importante au japon, on s'identifie, non pas par rapport à soi même, mais par rapport au groupe auquel on appartient : entreprise, quartier et famille.
Cette notion de famille est synonyme de sécurité et de paix. La notion de mariage est par ailleurs perçue plus comme gage de sécurité que par attachement amoureux ou entente sexuelle, et que les moeurs on tendance à changer, il y a encore 13% des mariages qui sont arrangés.
Il est très mal vu de ne pas être mariée à l'age de 25 ans, 95% des personnes en age d'être marié le sont. Bien entendu, la jeunesse actuelle à tendance à rejeter ses principes, déclarant porter beaucoup plus d'importance aux sentiments amoureux et donner la priorité à la réussite professionnelle.

La cérémonie du mariage est également très différente de la notre, elle ne dure que trois heures, généralement dans des grands hôtels, et coùte très cher, plusieurs millions de yens !
A cette occasion, les invités apporte une enveloppe avec de l'argent (pas de cadeaux matériels), et repartent avec des petits cadeaux que les mariés ne manqueront pas d'avoir prévu.
Pendant cette cérémonie, tous les mots évoquant la séparation sont proscrits (couper, séparer éloigner, ect..).
Il faut savoir qu'au Japon, le concubinage est très rare.

Les japonaises face à la contraception

Le moyen de contraception le plus utilisé au Japon est le préservatif (80%), la pilule reste assez à la marge, et est surtout utilisée à des fins thérapeutiques. Il faut savoir que l'avortement et l'accouchement ne sont pas remboursés, et coùte respectivement 100.000 et 24.000 francs ! De quoi faire réfléchir...

Les divorces

Autrefois le divorce était tout simplement inimaginable. Aujourd'hui les taux commencent à se rapprocher de ceux des sociétés occidentales.
Les raisons des divorces sont multiples : Incompatibilité de caractère, adultère, violence conjugale, mais aussi pour des raisons qui sont propre au Japon :
Les femmes commencent à avoir une indépendance de plus en plus forte, surtout à un niveau financier.

On parle du Japon comme une société sans père, le mari travaille beaucoup pour son entreprise, et doit assister à des <cite>réunions</cite> en dehors de son lieu de travail (café, restaurant, golf). Ceci à pour effet une présence de moins en moins grande au sein du foyer de celui-ci. a tel point qu'il peut même être rejeté par sa famille.

La vie quotidienne d'une femme

Les rôles sont divisés dans les foyers japonais. L'homme travaille et apporte l'argent tandis que la femme s'occupe de la gestion de cet argent, du ménage et de l'éducation des enfants.
Elle se lève avant tout le monde, prépare le petit-déjeuner, puis fait le ménage et la cuisine. Elle surveille la progression scolaire de ses enfants, et participe à des associations. La TV prend également une place importante dans l'occupation féminine.

Les études pour les femmes

Bien que le niveau d'éducation des femmes augmente d'années en années, les mentalités ont du mal à changer; Les familles se posent beaucoup de question sur l'utilité de poursuivre la scolarité de leurs filles.

Elle se dirigent surtout vers des filières littéraires, sociales, d'art ménager, de santé, et occupent des emplois de secrétariat et de comptabilité. Au sortir d'études supérieures courtes (Bac+2), elles occupent des postes équivalents à des office lady, dont le principales taches consistent à préparer le thé et faire des photocopies.
16% de filles seulement dans les études longues.

Les femmes au travail

Les inégalités au sein du lieu de travail sont nombreuses entre statut et rémunération, une femme perçoit un salaire inférieur de 57% à celui d'un homme pour un travail identique.
Emplois précaires, ségrégation, des lois sont existantes depuis 85 pour combattre ce phénomène, mais aucune sanction n'est prévue en cas de manquement au respect de celle-ci.

De plus, il est très difficile pour elle de trouver un compromis entre vie de famille et professionnelle, les crèches sont très chères et leurs heures d'ouvertures ne coîncident pas forcément avec les horaires de travail.
Elles ont le droit de prendre des congés maternité, mais il y a beaucoup de pression de la part des employeurs pour qu'elles démissionnent.