VEF Blog

Titre du blog : reverie-romantique
Auteur : cirella
Date de création : 12-10-2008
 
posté le 13-10-2008 à 01:32:09

Les amazones

  

                                                       
                   




                                        


                 


                 

                              


   

           
                                                                     


Origine:

Les Amazones étaient filles d'Arès par la Naïade Harmonie; mais certains auteurs disent qu'Aphrodite était leur mère, ou encore Otréré, fille d'Arès. Elles vivaient, au début, au bord du fleuve Amazone, qui porte aujourd'hui le nom de Tanaïs, fils de l'Amazone Lysippé, qui offensa Aphrodite par son mépris du mariage et son amour de la guerre. Pour se venger, Aphrodite fit que Tanaïs tomba amoureux de sa mère; mais, plutôt que de se laisser aller à une passion incestueuse, il se jeta dans le fleuve et se noya. Lysippé, pour échapper aux reproches de son ombre, conduisit ses filles non loin des côtes de la mer Noire, jusqu'à une plaine proche du fleuve Thermodon, qui prend sa source dans les hautes montagnes de l'Amazonie, et là, elles formèrent trois tribus qui fondèrent chacune une cité Dans la chanson de DobaCaracol (voir fin de l'article) :

Agon... Fille d'Arès (agon….) par la naïade Harmonie (agon…)
Par le bronze et la poussière (agon…) sont nées 3 tribus (agon…)
L'une était sans justice (agon…)
L'autre sans pudeur (agon…)
Et la derrière sans peur, elle était sans peur

Ce peuple des rives de la mer Noire était composé exclusivement de femmes guerrières, habitant les rives du Thermodon, en Cappadoce dans l'actuelle Anatolie. Elles affrontèrent les héros grec. Selon la légende, elles se brûlaient le sein droit (ou se le coupaient) pour mieux tirer à l'arc et tuaient les enfants mâles ou les rendaient aveugles ou boiteux, pour ensuite les utiliser comme serviteurs. Pour assurer la perpétuation de leur civilisation, elles s'unissaient une fois par an avec les hommes des peuplades voisines dont elles choisissent les plus beaux.
Il est néanmoins difficile à croire...Il est plus probable, qu’après le sevrage, les garçons étaient confiés aux hommes avec lesquels elles les avaient enfantés. Cela présuppose davantage un type de société matriarcale, ce dont les Grecs avaient horreur, raison pour laquelle ils blâmèrent tant cette population !

Leurs attributs:

Les attributs des Amazones sont le ????? / péltê, un bouclier léger en forme de demi-lune, la lance, l’arc et les flèches propres aux cavaliers des steppes, le cheval et la hache — ??????? / ságaris d'abord, puis double hache à partir de l'époque hellénistique. Le signal avant la bataille est donné par le sistre (sorte de grelot) généralement de bronze.

[u]Les amazones et les héros grec...[/u]

De nombreux héros grecs — Bellérophon, Achille, Héraclès, Thésée ou encore Priam — ont eu affaire à elles. Curieusement, chacun eut sa reine à aimer et, finalement, à tuer. Achille affonte Penthésilée venue secourir les Troyens, s'en éprend et la tue dans le même temps. Priam, le vieux roi troyen, a lui-même repoussé une invasion amazone. Héraclès doit s'emparer de la ceinture d'Hippolyte et finit par massacrer cette dernière, ainsi que ses compagnes.

Selon une tradition, Thésée se joint à l'expédition d'Héraclès. Il reçoit Antiope (reine des amazones, fille d'Arès) comme part du butin et l'épouse. Selon une tradition que Plutarque rapporte entre autres à Hellanicos, Thésée part seul et capture lui-même Antiope. Les Amazones répliquent en envahissant l'Attique — après avoir passé le Bosphore pris dans les glaces, selon Hellanicos. Le combat devant Athènes se déroule au mois de Boédromion, d'où la fête des Boédromies. Thésée a un fils d'Antiope (également appelée Hippolyte par certains auteurs), Hippolyte (histoire d'Hippolyte : Sa belle mère, Phèdre, qui l'aimait et qu'il avait repoussée, l'accusa d'avoir voulue la séduire. Il périt, emporté sur les rochers par ses chevaux qu'avait effrayés un montre marin...)

Bellérophon, enfin, après avoir tué la Chimère, affronte et vainc les Amazones.

Les explorateurs de l'Amérique du Sud crurent découvrir des peuplades similaires sur les bord du Maragnon qu'ils appelèrent alors le « fleuve des Amazones » puis « Amazone », car ils y rencontrèrent des femmes qui y combattaient autant que les hommes.


Les Amazones ont-elles existé ?

Hérodote fournit une version historicisée de la légende des Amazones. À la suite de violents combats avec les Égyptiens 2000 ans av. J.-C., des tribus scythes occupèrent la Cappadoce. Des guerriers scythes furent exterminés dans une embuscade et les femmes restées seules prirent les armes. Selon Hérodote, le nom amazones signifiait « privée de mamelle » et les grecs pensaient que c’était dans le but de tirer plus facilement à l’arc. En langue caucasienne, ce nom signifierait par contre « ceux qui ne mangent pas de pain » (ce qui reporte aux sociétés nomades et donc non agricoles) ou « ceux qui vivent ensemble » ou pourrait faire allusion à une éventuelle « ceinture magique » portée par les amazones (cf à la légende d'Heraclès et Hippolyte (qui est ici une reine des amazones, et non pas le fils de Thésée...).

Le cheval était inséparable des populations des steppes, ce fut ultérieurement le cas des Scythes qui étaient renommés dans l’Antiquité comme éleveurs et dresseurs de chevaux. Néanmoins, la légende nous a laissé le mythe de femmes excellentes cavalières, guerrières, élevées comme telles.

La légende rapporte également que les Amazones ne gardaient auprès d’elles que des hommes mutilés, estropiés, prétendant que cela augmentait leur capacité sexuelle, supputant que l’infirmité empêchait les hommes d’être violents et d’abuser du pouvoir. Il paraîtrait à ce propos que la reine Antianeira ait répondu à une délégation d’hommes scythes qui s’étaient proposés comme amants exempts de défauts physiques que « l’estropié est le meilleur amant ».

Des fouilles archéologiques récentes, conduites par Jeannine Davis-Kimball à la frontière entre la Russie et le Kazakhstan, ont permis de mettre à jour des tombes de femmes guerrières, enterrées avec leurs armes entre 600 et 200 av. J.-C. L'une des tombes était richement garnie de nombreux objets et bijoux féminins et également de 100 pointes de flèches. Une enquête approfondie menée dans la même région a démontré l'existence d'une tradition vivace de la femme archer et cavalière émérite, leur arc étant de forme très caractéristique exactement identique à celui qui est représenté sur les céramiques antiques. Des relations génétiques ont également été prouvées entre les restes humains trouvés dans les tombes et certaines familles Mongoles dont des filles naissent parfois blondes, caractéristique particulière des Amazones, ce qui est un fait absolument unique dans ces ethnies à la chevelure uniformément noire et qui tend à prouver un mélange entre des tribus mongoles et les restes de l'ethnie des Amazones dont l'origine exacte reste encore un mystèr.

Alors ? Je trouve cela fabuleux que le mythe puisse soudain prendre consistance et devenir réalité, si les fouilles offrent tous ce qu'elle promettent...

"Amazonomachie":

Le thème de l'Amazone apparaît couramment dans l'art grec. Elles sont représentées portant des tuniques courtes, à l'instar d'Artémis, ou encore avec des pantalons bouffants asiatiques. Souvent, un sein est dénudé. En revanche, on ne trouve aucune occurrence de sein coupé. Les jeunes femmes athlètes sont souvent représentées en Amazones.

L'amazonomachie, ou combat des Grecs contre les Amazones, est également un thème populaire, représenté souvent symétriquement avec le combat des Lapithes contre les centaures, comme c'est le cas sur les métopes du Parthénon



                                                      
une autre verssions raconte que les amazones sont à l'origine d'

 Un inceste fondateur
Lysippe était une belle jeune femme qui avait fui le domicile conjugal avec ses enfants - 7 filles et 1 garçon nommé Tanaïs - pour assouvir son goût pour la guerre et consommer sa passion pour le bouillonnant Arès. Mais la jalouse Aphrodite, réprouvant l'infidélité de son amant ainsi que l'attitude guerrière de la jeune femme, fait concevoir une passion incestueuse au jeune Tanaïs pour sa mère. Désespéré et écœuré par cette attirance qu'il ne peut réfréner, Tanaïs n'a d'autre choix que de se suicider en se jetant dans le fleuve qui porte désormais son nom.
Pour échapper aux reproches incessants du spectre de son fils, Lysippe part s'installer sur les rives du Pont-Euxin
(1), à l'embouchure du fleuve Thermodon, où elle fonde avec ses filles la cité légendaire de Thémoscyre, uniquement destinée aux femmes. Mais alors que l'on pourrait imaginer qu'un univers exclusivement féminin soit empreint de douceur et de grâce, celles qui se feront appeler Amazones (2) vont se consacrer sans pitié au carnage et aux conquêtes militaires.

 

Une société gynécocratique (3)
Une fois par an, les Amazones, conscientes de la nécessité de perpétuer leur race fière et conquérante, vont s'unir avec leurs voisins Gargaréens. Les malheureux enfants mâles qui naissent de ces accouplements bestiaux auront les membres brisés et les yeux crevés à leur naissance afin de les rendre inaptes au combat et de pouvoir les reléguer aux tâches domestiques subalternes, à moins qu'on ne les tue impitoyablement, sans autre forme de procès.
Dans la société amazonienne, la guerre est la seule activité par laquelle la femme peut être pleinement reconnue. Les Amazones se consacreront ainsi au pillage et à la furie destructrice, allant jusqu'à se mutiler volontairement d'un sein afin de faciliter le maniement de leurs arcs, cette arme typiquement asiatique qu'affectionne leur déesse protectrice : Artémis. On les dépeint comme des cavalières émérites, arborant un bonnet phrygien, couvertes de peaux de bêtes, brandissant le bouclier en forme de croissant de lune des peuples barbares. Certaines versions vont jusqu'à affirmer qu'elle se nourrissaient exclusivement de la chair crue de leurs ennemis !

 

Les plus grand héros s'y frottent !
Et des ennemis, les Amazones n'en manquent pas ! Inquiétantes, menaçantes pour la stabilité des sociétés grecques, elles inspiraient la méfiance et ont vu bon nombre d'expéditions punitives s'établirent contre elles :
- Sur ordre du roi de Lycie (Iobatès), Bellérophon les combat et les vainc.
- Pour son neuvième Travail, Héraclès doit, sur caprice de la fille d'Eurysthée, rapporter la ceinture magique d'Hyppolite, la reine des Amazones.
- Antiope, sœur d'Hippolyte, est séduite par Thésée et se laisse ravir par le héros sans trop de résistance. Elle lui donnera même un fils, baptisé Hippolyte lui aussi. Cela en est trop pour l'honneur bafoué des Amazones qui vont faire le siège d'Athènes. Après d'âpres batailles, les femmes guerrières sont finalement vaincues.
- Lors de la guerre de Troie, elles font alliance avec les Troyens, en gage de gratitude envers le bienveillant Priam. La reine Penthésilée parvient à infliger une débâcle retentissante aux troupes grecques sous les remparts troyens, jusqu'à ce qu'Achille lui décoche une flèche fatale. Apercevant le doux visage de son ennemie avant qu'elle ne succombe, le héros s'éprendra pour elle d'un amour désespéré.

 

L'expansion
Malgré toutes ces défaites, les Amazones parviennent à conquérir depuis leur capitale Thémoscyre un vaste territoire s'étendant d'abord jusqu'au fleuve Tanaïs, à la mémoire de leur fondatrice, puis se prolongeant jusqu'en Thrace, en Phrygie et à la Syrie grâce aux reines successives Marpessa, Lampado et Hippolyte
(4). Elles fondent un peu partout des cités aussi célèbres qu'Ephèse (5), Smyrne, Cyrène, Opsikion en Lydie (6) ou encore Mytilène, sur l'île de Lesbos (7) - dont la reine Myrina mènera une expédition contre les Atlantes. Vaincues, les guerrières fonderont une nouvelle tribu de femmes en Libye, les Gorgones, tribu décimée par Héraclès.

 

Au-delà du mythe
L'existence de peuples de femmes guerrières est attestée dans l'Antiquité : on retrouvait des femmes au premier plan des troupes syriennes, scythes et cimmériennes que les Grecs combattirent aux confins de la Mer Noire. On retrouve de tels témoignages chez les Romains pour certaines tribus gauloises (les Namnètes de l'île de Sein et les Samnites de l'embouchure de la Loire, entre autres).
D'un point de vue artistique, les Amazones ont toujours suscité l'intérêt, favorisées sans doute à la fois par le fantasme masculin de domination de femmes réputées leurs égales et par celui, féminin, d'une société exclusivement composée de femmes. On en retrouve la trace dès le XIVème siècle avec la Théséide de Boccace ou encore les fameux Contes de Canterbury. On peut encore citer les tableaux de Rubens. Mais c'est surtout le Penthésilée de Heinrich von Kleist qui a popularisé le mythe en 1808. La littérature a souvent été inspirée par le mythe pour dépeindre des personnages féminins épris d'indépendance et de vertus viriles
(8).

 

(1) L'actuelle Mer Noire.
(2) Les "sans mamelle" en grec, en référence à leur coutume de se mutiler le sein droit pour faciliter le maniement des armes.
(3) Gouvernée par les femmes, pour les femmes. L'antonyme de "phallocratique".
(4) La même que celle du 9ème Travail d'Héraclès.
(5) Siège du Temple sacré d'Artémis, l'une des 7 Merveilles du Monde.
(6) Dont la reine Omphale parvint à réduire en esclavage le fier Héraclès.
(7) Les habitantes de cette île, les Lesbiennes, passaient pour haïr les hommes. C'est l'explication étymologique d'un nom devenu aujourd'hui commun.
(8) A ce sujet, je vous recommande la lecture du Lys dans la Vallée de Balzac, avec une Amazone en puissance : lady Arabelle.