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Titre du blog : reverie-romantique
Auteur : cirella
Date de création : 12-10-2008
 
posté le 13-10-2008 à 02:08:39

Une animal de fantasya , la licorne

 

                                    
                                                                                                                                            


 

Légende de la licorne

La légende de la licorne est connue du monde entier! On dit que le célèbre Noé a oublié la licorne et qu'elle s'est noyée. Mais il y a des tas d'autres légendes. De plus, la licorne est un mythe grec des plus importants! Elle était la monture des dieux. La légende dit qu'il existait des troupeaux de licornes qui vivaient dans la forêt enchantée. Parfois, certaines étaient domestiquées par des princesses ou des fées. Cependant, ces dernières n'enfermaient jamais leur monture de peur qu'elle se laisse mourrir de tristesse. Notre image de la licorne est généralement celle-ci: La belle princesse chevauchant une jolie licorne blanche à la crinière longue et bouclée. Pourtant, les licornes peuvent aussi être noires.

 

N'ètes vous pas tannés de voir des dessins et des jimages de licornes??? À quoi ressemble une VRAIE licorne?

 

La Licorne est un animal fabuleux, légendaire, d'un blanc éclatant, ayant la tête et les jambes d'un cheval et une longue corne au milieu du front ; une sorte de gazelle à corne frontale unique. La licorne est décrite comme un animal sauvage et très robuste, ressemblant à une chèvre, que seule peut capturer une vierge pure. L’animal lui-même tend à grandir, à s’adoucir, à devenir régulièrement blanc, à ressembler à un cheval.

La licorne est cet animal, porteur de symbolismes et de fantasmes divers, qui a hanté l’imagination d’écrivains et de peintres depuis l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance et même au-delà. En fait, ce sont les artistes qui ont assuré son succès. Symbole de la sainteté et de la chasteté, elle est présente dans un grand nombre de tapisseries du Moyen Âge et très fréquente dans les armoiries héraldiques.

Comme tous les équidés, la licorne est un symbole ambivalent. Elle associe cruauté et sauvagerie à la soumission la plus extrême. De fait, elle est tantôt la monture d'hommes et de femmes sauvages, tantôt la bête qui pose sa tête sur le giron de la pucelle et docilement se couche à ses pieds, acceptant sa mort (rituel de la chasse à la licorne). La forme la plus classique de la légende la montre inséparable d’une jeune fille ; son histoire est donc celle d’un couple, et l’aspect érotique peut être tenu pour central même là où le symbolisme religieux prédomine en apparence. Aussi est-il absurde de voir dans la licorne un symbole de pureté : elle en est l’emblème, en raison de son lien ambigu avec une jeune vierge.
                     

jusqu'au 18ème siècle, la licorne sera considérée comme une espèce exotique "réelle", car familière, habitant l'Ethiopie, la Chine ou l'Inde. Depuis l'Antiquité, les érudits fournissent de la licorne occidentale des descriptions très précises, quoique fort discordantes.
L'historien grec Ctésias, au 5ème siècle avant J-C, lui donne l'allure d'un onagre, avec une robe blanche et une tête pourpre ; il la dote d'un corne unique, longue et droite au milieu du front, dont la couleur, blanche à la base, devient noire puis écarlate.
Pline, au 1er siècle, mentionne un "cheval unicorne". Au 16ème siècle, l'animal est toujours décrit avec un corps de cheval, mais une tête de cerf, des pattes de chevreuil, ou des pieds d'éléphant et une queue de sanglier.

Nul, en tout cas, ne doute de l'existence de cet animal, accréditée par la Bible. Les nombreuses cornes vendues par les apothicaires constituent autant de preuves : ces longs appendices, censés prévenir les pestes, les convulsions et l'épilepsie, finiront exhibés dans les cabinets de curiosités de l'Europe entière.
Peu à peu, les savants chercheront à les attribuer à des animaux réels : rhinocéros, oiseau garde-boeuf, oryx algazelle, narval (ou licorne de mer)...                                                                               




                                                              
  

La Licorne

La licorne médiévale est un symbole de puissance, qu'exprime essentiellement sa corne, mais aussi de faste et de pureté. D'après une vieille légende de l'Inde, la licorne est douée d'un pouvoir magique. Sa corne sépare les eaux polluées, détecte les poisons et ne peut être touchée impunément que par une vierge (voir page 3). Devenue au Moyen âge symbole de pureté, elle fut adoptée dans l'héraldique, et figure dans de nombreuses armes, celles les plus connues sont celles d'Angleterre. C'est un animal de bon augure. La licorne concourt à la justice royale, en frappant les coupables de sa corne.

 

  La licorne symbolise aussi, avec sa corne unique au milieu du front, comme une flèche spirituelle, un rayon solaire ou l'épée de Dieu, la révélation divine, la pénétration du divin dans la créature. Elle combat contre l'éclipse de soleil qu'elle dévore.

 

Elle représente dans l'iconographie chrétienne la Vierge fécondée par l'Esprit Saint. Elle est le symbole de la fécondité spirituelle et aussi le symbole de la virginité physique.  Elle était devenue au Moyen âge la représentation de l'incarnation du Verbe de Dieu dans le sein de la Vierge Marie. La licorne devient par extension la figuration du christ, en ce qu'il opère des miracles et se sacrifie pour les hommes.

Dans les conceptions médiévales de l'amour courtois, la licorne est douée du mystérieux pouvoir de déceler l'impur, voire même la moindre altération dans l'éclat du diamant.

 

Ces êtres renoncent à l'amour par fidélité à l'amour. Le renoncement s'oppose à la possession, la survivance de la jeune fille à la révélation de la femme. Le mythe de la licorne est celui qui fascine le plus les cœurs corrompus. Elle est le symbole de la pureté agissante, sublimant la vie charnelle.

 

Le symbolisme de la purification des eaux par la licorne a été repris maintes fois en peinture ou en gravure. Ainsi, sur cette médaille de 1560, on peut lire: CAETERE AEQUE AC SIBI, pour les autres comme pour soi-même, reférence à la description des propriétés de la licorne dans le Physiologus. Commentaire

 

Sa corne unique a pu été comparée à une verge frontale, la licorne transcende néanmoins la sexualité. Des alchimistes voyaient en elle une image de l'hermaphrodite. Si en alchimie, la licorne symbolise le mercure, la Dame de la célèbre tapisserie est assimilée au Sel philosophal.

La corne aux vertus si prisée des princes, notamment comme contre-poison, a longtemps fait   l'objet d'une contrefaçon habile. En effet, la corne de Narval, mamifère marin aujourd'hui bien connu, lui était substituée, et sa forme spiralée renforcait encore l'impression d'authenticité. Combien d'utilisateurs auront été cependant empoisonnés ?

 

 

Jan Jonston, historiae Naturalis

On retrouve trace de la croyance aux licornes jusqu'au milieu du XVIIè siècle. Ainsi, Jan Van Kessel le vieux (1626-1679) peintre anversois connu pour ses représentations animalières et ses panneaux naturalistes sur les continents, figure deux licornes et un monocéros au milieu de fauves sur la toute première vue de ses panneaux consacrés à l'Amérique, (Buenos Aires). Cette oeuvre est datée vers 1666, le moyen-age était bien loin, alors comment a-t-il pu imaginer cette créature et la situer dans le nouveau monde ? Son inspiration a probablement été puisée dans l'Historiae Naturalis du néerlandais Jan Jonston (1603-1675). En effet, ces trois créatures sont très proches des dessins du tome consacré aux quadupèdes de Jonston édité vers 1650-1652.

 

D'autres animaux représentés par Van Kessel sont également très similaires aux planches de Jonston, y compris par leurs positions comme dans le panneau appellé Les Animaux, daté vers 1660 et dans lequel la vue des trois créatures est déjà présente, à l'identique, sur la troisième ligne des quarantes vues.

Sur sa dixième planche de son tome des quadrupèdes, Jan Jonston représente des unicornes avec en paysage de fond, une scene de la célébre
chasse à la licorne, qui se présente à une vierge assise. La onzième planche montre un onagre (onager aldro - wald efel) ainsi que deux unicornes. Ces deux dernières créatures semblent avoir été exactement reprises dans la peinture de Van Kessel consacrée à l'asie, notamment le panneau latéral sur le Suakin, où elles se chargent mutuellement;L'onagre de Jonston est repris dans la vue de Buenos Aires.

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Jan Jonston, historiae Naturalis

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Le fait que des créatures imaginaires comme les dragons, les hydres, les licornes ou les basilics soient présents dans une histoire naturelle, rédigée en latin, avait sans doute du impressionner le public et tous les contemporains de Jan Jonston. Les clients de Van Kessel, amateurs de cabinets de curiosité ou de décors à la mode, goutaient plus au caractère riche, détaillé et coloré de ses magnifiques miniatures qu'à la véracité de l'existence des spécimens représentés.

 

recherches documentaires, réal. François Becuwe 1997-2007 

                                                                                                                                        
                                                                 


                                                                                  


                                                                         


                                                                               
                

                                                                




             
                                                                       
 

                                             





                                                        







                                                                          

La Licorne Heraldique

 

 

Image:Pisanello Medal of Cecilia Gonzaga.jpg 

 

La licorne est une créature fréquente en héraldique, bien plus par sa présence dans les ornements ( supports ou tenants, timbres, cimiers...) qu'au centre de l'écu.. Ainsi on la retrouve en Ecosse puis en Angleterre.

Ecu d'Ecosse

CImage:Coat of arms of the United Kingdom.svget animal fabuleux symbolise en héraldique chasteté, pureté, amour honnête. C'est en général l'emblème de ceux qui renoncent aux plaisirs ou fuient toutes sortes de vices.

Représenté comme un cheval au front portant une longue corne unique, ainsi qu'une barbiche sous la gueule, ses pieds ont des sabots d'animal sauvage, fourchus, comme le daim, le cerf ou la biche. On gardera à l'esprit que ce symbole est essentiellement christique, en rapport avec le sacrifice du fils et sa résurrection.

 

Image:Coat of arms of the United Kingdom.svg

 

Habituellement représentée passante, elle peut être aussi saillante, dans la position du lion rampant.

 

 

 

 

En défense quand elle a la tête baisée, accroupie quand elle est assise, (les pattes de devant posées au sol) . Quand ses antérieurs sont dressés dans l'air, elle est dite acculée.

La licorne couchée semble plus rare.

Franeau de Gommegnies qui blasonnait de gueules à la licorne assise d'argent, la queue relevée sur le flanc. C'est l'écu d'Hyon en Belgique.

 
 

Dans les brisures, selon que les modifications d'émail touchent certains points de son corps, ont dit accornée (la corne), animée (les yeux), onglée (sabots). 

La famille le Val ou du Val, descendante en Champagne des comtes de Dampierre, originaires d'Ecosse.

Blasonnement: de gueule à la tête de licorne d'argent.

 

 

Louis de Luxembourg (+ 1475), comte de Saint Pol et connétable de France en 1465 arborait comme insigne la licorne couchée, tête à senestre.

La devise était "mon mieux". L'animal ornera les jetons des comtes de Saint Pol jusque 1540 environ.

 

 

Dans cet exemple la licorne est présente sur l'écu comme en ornement, au niveau du timbre, sur le cimier d'un casque. (Ex-libris d'origine allemande).

 

 

Une licorne en défense, la ville de Vambek en Tchéchoslovaquie.

 

D'argent à la bande d'azur chargée de trois têtes de licornes coupées d'or.

Armes des Faie d'Epesse


 

Gerunz  de Saint Gall portait d'or à une licorne de gueules.

Faidutti nous signale que la licorne est l'emblème de la famille Borromée (Italie), la bête faisant fuir une vipère, animal emblématique de la famille rivale, les Visconti.
Ceci rappelle le caractère de la pureté du Christ (la licorne) chassant le mal (le serpent) de l'eau (le monde) où les animaux viennent boire (voir page Jérome Bosch).

Clark indique, lui, que cet emblème est celui de la famille Farnese et renvoie au tableau du Domenichino conservé au palais de cette famille.

Un ordre de la Licorne d'or aurait été fondé en 998 par un seigneur brabançon, comte d'Ostrevent a l'occasion de son départ pour la terre sainte. Mais plus de traces depuis. Un lecteur nous informe que ce personnage aurait été fabriqué de toutes pièces.


La Dame à la Licorne

                                                                           

Dans une île bleu-nuit, flanquée de quatre essences d'arbres différentes (pin, chêne, oranger et houx), on distingue la silhouette élancée d'une jeune femme élégante...

La tapisserie représentant la Dame à la Licorne fait partie d'une série de six, dont l'histoire est longue et mouvementée.

 

                                                                                

En 1882, le musée de Cluny achète à la ville de Boussac, au centre de la France, un lot d'objets d'origine médiévale, dont ces tapisseries murales. Le conservateur du musée estima à l'époque qu'il s'agissait de tapisseries françaises sorties d'un atelier ambulant, qui travaillait dans les pays de Loire.


A l'époque de leur création, au XVè siècle, l'on distinguait les " tapisseries à hystoires " et les " verdures ". La Dame à la Licorne appartenait à ces dernières, appelées aussi "
mille-fleurs ".


 

En 1965 et 1966, des experts internationaux les examinèrent, et cette thèse fut rejetée. Depuis, on incline à penser qu'elles sont originaires de Bruxelles, comme en témoigne leur haut degré de perfection et la technique complexe qu'elles révèlent. En outre, les personnages et les animaux qui y figurent rappellent le style puissant d'un excellent peintre, probablement Hans Memling, l'un des grands peintres bruxellois du XVe siècle.



La présence de cet animal dans les armes britanniques contribua à des erreurs d'interprétation de cette série de tapisseries.

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La Dame à la Licorne apparaît aujourd'hui, avec tout son mystère, dans une salle ronde de l'Hôtel de Cluny à Paris.

Sur la tapisserie, la plus représentée, la licorne contemple son image dans le miroir que lui tend la dame, au centre de la composition. A droite, se trouve un lion qui tient entre ses pattes antérieures une hampe, dont la bannière porte un blason " de gueules à la bande d'azur chargée de trois croissants d'argent".

 

A ce propos, de nombreux experts se sont interrogés sur la signification de cet étendard. Certains ont suggéré que ces tapisseries aient pu être commandées par le prince Djem, fils infortuné de Mahomet II, le conquérant de Constantinople. L'idéal de ce prince, longtemps captif dans la Creuse consistait à réunir la Croix et le Croissant.  

 

Finalement Edmond du Sommerard, nommé conservateur du musée de Cluny en 1842, trouva la solution de cette énigme. Il s'agissait des armes des Le Viste, importante famille de juristes établie à Lyon, et dont plusieurs membres occupèrent des places en vue à la cour de Bourgogne. Le blason de cette famille à côté d'un lion, emblème de la noblesse, ne doit pas nous étonner : en effet, une demoiselle Le Viste épousa un gentilhomme dont la noblesse était d'épée. Ces emblèmes représentent l'union des deux familles. Ces tapisseries turent introduites plus tard par une descendante de cette union au château de Boussac, dont elle avait épousé le seigneur. Au cours d'un voyage dans la Creuse, George Sand découvrit ces tapisseries. Cette anecdote n'est qu'un épisode de plus dans l'histoire de la Dame à la Licorne.

On admet maintenant que ces tapisseries représentent les Cinq Sens, facilement discernables malgré leur symbolique discrète.

La vue est symbolisée par l'attitude de la licorne contemplant son image dans le miroir que lui tend la dame. Pour l'ouïe, la jeune femme tient un petit orgue. Le goût est évoqué par le geste de la suivante qui tend une coupe à sa maîtresse; de plus, le singe s'apprête à goûter un fruit, et le lion montre des signes de gourmandise. Dans la quatrième, l'odorat, la dame tresse une guirlande, et le symbole est accentué par la mimique du singe respirant une fleur.

Au cinquième tableau, le toucher, la dame effleure d'une main la corne de l'animal au pouvoir magique et, de l'autre, elle tient fermement la hampe de l'étendard.

 

  Quant à la sixième tapisserie,connue sous le vocable "à mon seul désir", elle pourrait être une sorte de conclusion philosophique : la dame ne choisirait pas un bijou dans le coffret que lui présente sa suivante, mais, au contraire, y déposerait, en signe de renoncement, le collier qu'elle porte dans les cinq autres tapisseries. Selon certains auteurs, cette sixième tapisserie serait l'entendement, vertu qui, avec la vue et l'ouïe, définit les choses de l'esprit, alors que toucher, goût, odorat sont des sens de la matière.

 

Selon cette théorie, monde matériel et monde spirituel se sont unis dans cet animal fabuleux. Cette symbolique rejoint l'hermaphrodite de l'hermétisme et il n'en faut pas plus pour que certains aient vu dans ces tapisseries une représentation du Grand Oeuvre des alchimistes.