reverie-romantique

poemes nouvelles de ma création , amour et tendresse

posté le 13-10-2008 à 00:21:58

L'Egypte en hier et aujourd'hui


                                                     



     





            


                  

                        


                
          

                    
                                          



                


                
                 

               
     

         


                                 


                       


                         

                



     


                     



                       
 
          



  

Le nom de l'Égypte proviendrait de l'ancien égyptien hikuptah signifiant «château du ka (âme) de Ptah», un des noms de Memphis dont les Grecs firent Aiguptos pour l'appliquer à l'ensemble du pays. En arabe, le mot Égypte se dit misr («grande ville» ou «capitale»), du nom de la nouvelle capitale bâtie à Fustat fondée sous le premier calife fatimide d'Égypte, Ubaydallah al-Mahdi, au Xe siècle, appelée misr al-qâhira («la capitale victorieuse»), aujourd'hui Le Caire

<dl><dd>Capitale: Le Caire </dd><dd>Population: 65,9 millions (1998)  </dd><dd>Langue officielle: arabe classique (de jure </dd><dd>Groupe majoritaire: arabe dialectal égyptien (66,7 %)  </dd><dd>Groupes minoritaires: arabe bedawi (1,1 %), arabe libyen (0,4 %), arabe leventin du Nord (0,1 %), arabe taizzi-adeni (0,1 %), siwi (berbère), domari (tsigane), kenuzi-dongola, nubien, nobiin, turc, albanais, amharique, oromo, arabe standard  </dd><dd>Langues coloniales: français et anglais </dd><dd>Système politique: république présidentielle </dd></dl>
L’ancienne civilisation égyptienne

 
ne fut que très tardivement découverte par l’Occident. Effet, l’égyptologie est née au XIXe siècle, lors de l’expédition de Bonaparte; c'est donc une science jeune. La préhistoire et l’histoire ancienne de l'Égypte se sont révélées progressivement, mais les périodes les plus reculées demeurent encore mal connues; elles risquent de le rester probablement pour toujours, car l'information reste lacunaire. Elle est essentiellement fondée sur les inscriptions en hiéroglyphes gravées sur les monuments, les papyrus et rouleaux de cuir sur lesquels écrivaient les Égyptiens de l’Antiquité ayant été en grande partie perdus

L'évolution de la langue commença avec l'ancien égyptien dont la plus ancienne forme remonterait à près de 3000 avant notre ère. C'est la langue qu'on retrouve dans les textes des pyramides et des inscriptions de la IIIe à la VIe dynastie de l'Ancien Empire. Les premières attestations du moyen égyptien (ou égyptien classique) sont apparues vers 2100 avant notre ère; cette langue, qui a survécu durant environ 500 ans, demeure la «langue des hiéroglyphes» dans histoire de l'Égypte antique, lors de la période du Moyen Empire. Sous la XVIIe dynastie, le moyen égyptien a été adopté comme langue officielle (textes littéraires, inscriptions royales, documents administratifs, etc.); on le retrouve aujourd'hui sur les inscriptions des sarcophages. Quant au nouvel égyptien (ou néo-égyptien), il a remplacé en Haute Égypte le moyen égyptien dans la langue parlée (après l'an 1600 avant notre ère) et est resté en usage jusqu'aux environs de l'an 600 (avant notre ère). Le nouvel égyptien a été employé dans les documents officiels durant la période s'étendant entre les XIXe et XXVe dynasties. 

Lors de la Basse Époque (VII-VIe siècles), deux variétés d'égyptien et deux écritures dérivées du nouvel égyptien ont été utilisées simultanément: d'une part, le démotique «archaïque» dans le Nord, d'autre part, le hiératique «anormal» dans le Sud. Cette appellation de démotique (du grec dêmos signifiant «populaire») désigne une langue restée en usage jusqu'au VIIe siècle de notre ère. Dans l'écriture, le terme de démotique fait référence à la «langue populaire» employée dans la vie quotidienne, tandis que les inscriptions officielles en hiéroglyphes ont tendance à désigner les styles archaïques de l'Ancien Empire et du Moyen Empire.

Pour ce qui est du copte (du grec Aiguptos signifiant «égyptien), c'est le dernier maillon dans l'évolution de l'ancien égyptien. Attesté dès le IVe siècle avant notre ère, le copte a été employé par les paysans de Haute Égypte jusqu'au au XVIIe siècle et reste aujourd'hui la langue liturgique de l'Église copte orthodoxe (environ 6,5 millions d'adeptes). L'écriture copte est la transcription de la langue égyptienne en lettres grecques complétée par sept caractères démotiques pour rendre les sons qui n'existaient pas en grec.

Mentionnons également qu'en 333 avant notre ère Alexandre le Grand occupa l'Égypte qu'il libéra de la tutelle perse; le pays des pharaons fut intégré au monde hellénistique jusqu'à l'arrivée des Romains. L'Égypte devint une province romaine durant sept siècles, mais la culture romaine ne pénétra guère la société égyptienne, déjà hellénisée sous les Ptolémées. Après le partage de l’Empire romain en 395, l’Égypte devint byzantine. Durant les deux siècles suivants, la communauté copte (chrétienne) d’Égypte fut victime des persécutions du pouvoir byzantin, lesquelles visaient également les Juifs. 

    L'Égypte musulmane

En 639, les armées musulmanes du général Amr ibn al-As conquirent l'Égypte et furent accueillies en libératrices. Dès 642, Alexandrie capitulait. L'islamisation et l'arabisation se répandirent rapidement dans le pays. L'Égypte devint un pays prospère et Le Caire l'une des plus belles villes de l'islam. La dynastie des Ayyubides (1170-1250) porta un coup décisif à la présence des croisés en terre d'islam. Au XIVe siècle, ceux-ci furent battus, ce qui renforça la puissance économique du pays. Le XVe siècle fut la plus grande période que l'Égypte a connu depuis l'époque hellénistique. 

3.3    Les invasions

En 1517, l’Égypte fut conquise par les troupes du sultan ottoman Sélim Ier. Les Ottomans firent de l'Égypte une province turque. Le pays croula dans la misère et l'anarchie, alors que les 30 dernières années du XVIIIe siècle furent marquées par des épidémies de peste et des famines qui réduisirent la population à quatre millions d’habitants. Cette situation favorisa la mainmise des Européens, notamment les Britanniques, les Français et les Russes qui, bénéficiant du régime des capitulations sur tout le territoire de l’Empire ottoman, prirent le contrôle du commerce. La langue arabe d'Égypte subit l'influence du turc dont elle emprunta des centaines de mots. 

L'expédition de Bonaparte en 1798 s'inscrit vit dans un contexte de rivalité entre la France et la Grande-Bretagne. Tandis que Bonaparte occupait l'Égypte, il donna l'ordre à un groupe d'officiers et d'ingénieurs français d'élaborer un projet de canal reliant le delta du Nil à la mer Rouge (près du port de Suez). Après le départ des Français en 1801, une période de désordre s'installa dans le pays. Mais l'influence française fut néanmoins importante, car depuis cette époque il existe des écoles françaises en Égypte. C'est le Français Jean-François Champollion qui déchiffra les hiéroglyphes égyptiens en 1824. Pour les Égyptiens, les Français ne représentèrent pas une soumission, comme ce fut le cas avec les Britanniques. Dans les décennies suivantes, le français allait devenir la langue seconde courante de la bourgeoisie égyptienne et de tous les étrangers, qu'ils soient français, anglais, libanis, grecs, italiens, etc. Puis ce furent des ingénieurs français (Lepère, de Bellefonds et surtout Ferdinand de Lesseps) et la collaboration de Napoléon III, qui permirent la construction du fameux canal de Suez (1859-1869), sans oublier que 52 % des souscripteurs provenaient de fonds français. Ce fut l'impératrice Eugénie, l'épouse de l'empereur Napoléon III, qui inaugura le canal.  Non seulement l'Égypte a généralement entretenu des liens d'amitié avec la France, mais le pays fait maintenant partie des Sommets de la Francophonie.

En 1882, les Britanniques occupèrent militairement l'Égypte pour protéger leurs intérêts commerciaux et stratégiques dans la zone du canal de Suez. En 1904, la France et la Grande-Bretagne s'accordèrent sur un partage: l'Égypte restait sous tutelle britannique, le Maroc, sous celle de la France. Le protectorat britannique fut officiellement proclamé en 1914. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, certains Égyptiens revendiquèrent l'indépendance du pays. Les Britanniques renoncèrent au protectorat en 1922, reconnurent l'indépendance de l'Égypte, mais se réservèrent la Défense et les Affaires étrangères, tout en conservant une importante mainmise sur l'économie du pays. L'indépendance devint effective en 1936, mais la présence des troupes britanniques persista jusque dans les années soixante. 

 L'Égypte moderne

En fait, l'indépendance de l'Égypte fut soumises à une condition majeure: le maintien de l'armée britannique dans la zone du canal de Suez. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques prirent le contrôle complet du territoire égyptien. Le coup d'État du 23 juillet 1952 renversa la monarchie égyptienne et la République fit proclamée. Deux ans plus tard, Gamal Abdel Nasser prit le pouvoir, interdit tous les partis politiques et instaura une régime inspiré du socialisme. Ses réformes touchèrent le contrôle des naissances, l'amélioration des conditions sanitaires, l'industrialisation, etc., mais également l'alphabétisation et l'arabisation de l'Égypte. Puis Nasser entreprit la nationalisation du canal de Suez en 1956 (soit 12 ans avant la date prévue), ce qui déclencha une attaque conjointe de la part des Britanniques, des Français et des Israéliens. Les États-Unis et l'URSS intervinrent à leur tour, ce qui força la coalition franco-britannique à se retirer du territoire égyptien et consacra l'indépendance nationale de l'Égypte, après 70 ans d'occupation britannique. Le président Nasser devint la figure marquante du tiers monde jusqu'à sa mort en 1970. Mais la guerre des Six Jours en 1967 porta un dur coup au régime de Nasser et laissa un pays humilié par la défaire aux mains d'Israël. 

Anouar el-Sadate, compagnon d'armes de Nasser, prit la direction du pays et s'engagea dans des voies politiques opposées à celles de son prédécesseur. Il fit la paix avec Israël, ce qui valut à l'Égypte d'être exclue de la Ligue arabe. Il prôna aussi l'ouverture économique et fit appel aux investissements étrangers. Sadate fut assassiné en 1981 par des membres de l'organisation islamiste radicale Al-Jihad.  Il mit un frein à l'arabisation.

Le successeur de Sadate, le vice-président Hosni Moubarak réaffirma l'adhésion aux accords de Camp David au sujet d'Israël tout en relançant les relations avec l'URSS. Sur d'autres plans, le régime du président Moubarak est assez autoritaire à l'égard des comportements «déviants».  Accusé de faire des concessions aux islamistes, le gouvernement égyptien rend la partie difficile aux homosexuels, aux féministes, aux intellectuels, ainsi qu'aux minorités linguistiques et religieuses, qui subissent une certaine répression et des vexations de la part d'un régime qui se comporterait à leur égard comme des talibans. Par exemple, la défense des minorités coptes, la déclaration d'athéisme ou la demande de normalisation des relations politiques avec Israël coûtent, dans le meilleur des cas, l'exil, dans le pire, la mort. 





 
                        



                                                     

       
                                 
                                                     
































































































































































































































032 Le Caire_Gizeh Le Sphinx par altair1491


Felouque égyptienne par Pierre M.

Cheops Pyramid par tmg83

al-Azhar Park par vanLyden

Maydān Muṣṭafā Kāmel, Cairo par vanLyden






Environs du Kaire par biblioalex


Costumes et portraits par biblioalex


Costumes et portraits par biblioalex

Pyramides de Memphis par biblioalex


Alexandrie par biblioalex

Alexandrie par biblioalex

Thebes: Memnonium par biblioalex

1951 princess Faiza & her cousin Hicham Hassanein - L’Egypte D’Antan par Tulipe Noire


sultan Hussein Kamel going to Abdine palace1914 - L’Egypte D’Antan par Tulipe Noire


princesse NimetallahTewfick (1881-1966) épouse du prince Kamal el Dine Hussein - L’Egypte D’Antan par Tulipe Noire
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al-Azhar, Cairo par vanLyden














prince Ahmed Fouad pacha - L’Egypte D’Antan par Tulipe Noire








Mosque of Muḥammad ibn Qalāwūn, Cairo par vanLyden


untitled, Alexandria par vanLyden


Pompey’s Pillar, Alexandria par vanLyden


Kūm ad-Dikka, Alexandria par vanLyden


Maydān Taḥrīr, Cairo par vanLyden

Maydān Ṭalaʿat Ḥarb, Cairo par vanLyden

Mosque of al-Aqmar, Cairo par vanLyden


Mosque of al-Aqmar, Cairo par vanLyden


untitled, Cairo par vanLyden

Mosque of al-Aqmar, Cairo par vanLyden


untitled, Cairo par vanLyden

Bayt as-Suhaymī , Cairo par vanLyden


Bayt as-Suhaymī , Cairo par vanLyden


Bayt as-Suhaymī, Cairo par vanLyden

 


 
 
posté le 13-10-2008 à 00:30:13

la légende d'une belle reine ; Néfertari



nefertari




                                          
                                                                       


                                                                                                                                                                                                                       
Néfertari, Nofretari, Mery-en-Mout « La plus belle de toutes » est la première Grande épouse royale du pharaon Ramsès II qui vécut sous la XIXe dynastie aux environs du XIIIe siècle av. J.-C..

Elle est une des huit épouses connues de Ramsès II. On pense qu'il aurait épousé Néfertari, âgée de 19 ans, avant de monter sur le trône, et ce, pendant la corégence avec son père Séthi Ier. Elle fut toujours l'épouse principale de Ramsès, bien que celui-ci eût avec Isisnofret un fils, Mérenptah, qui deviendra pharaon.

Elle donna plusieurs fils à Ramsès, mais aucun ne survécut à l'exceptionnelle longévité de leur père ; leur premier fils Amenherkhepshef était considéré, avant son décès précoce, comme étant prince héritier pendant la première moitié du règne de son père. Elle est également la mère de Mérytamon qui deviendra reine à son tour.

Néfertari a été une figure importance de cette époque ; elle a eu une grande influence sur le monarque qui tint compte de ses remarques et de ses conseils ; elle le seconda dans toutes les fonctions royales et religieuses en tant qu'épouse du Dieu. Maîtresse de la Haute et Basse-Égypte, Maîtresse de charme, Douce d'amour, Riche de louange, les épithètes les plus sublimes ont été employés pour la qualifier.

Elle fut surement le grand amour de Ramsès, preuve en est la façade du petit temple à Abou Simbel que Ramsès lui a dédié, à elle et à Hathor, déesse de la joie, de la musique, de la beauté et de l'amour que Néfertari incarnait sur terre ; dans ce temple, ses sculptures ont la même taille que celles du pharaon.

« Ramsès a construit un temple creusé dans la montagne […] pour la première épouse royale Néfertari Meryen-Mout. »
Et dernier hommage, Ramsès fit construire dans la vallée des Reines la plus belle tombe que l'on ait découverte à ce jour.


Sa tombe dans la Vallée des Reines


Néfertari sur la paroi de son tombeauLa tombe de Néfertari (QV66 dans la Vallée des Reines) a été découverte pendant la deuxième campagne de fouilles de Schiaparelli sur le versant nord du ouadi principal. Il tombe sur des escaliers. Au bout, sur le linteau il voit une représentation de l'horizon entouré de deux oudjat et des déesses Nephtys et Isis en adoration. Autour sont peints deux cartouches au nom de Néfertari.

La tombe avait déjà été ouverte et, comme ils l'ont découverte plus tard, pillée.

Les maçonneries étaient tombées sur les escaliers et dans la première chambre elles atteignaient presque le plafond. Les autres pièces étaient pratiquement écroulées, le sol couvert de boue (nombreuses infiltrations de pluie).

Depuis cette première chambre on accède à une sorte d'alcôve qui mène à une plus petite chambre rectangulaire. Au fond de la première pièce, un escalier conduit dans la salle du sarcophage composée de quatre piliers et de trois petites chambres sur chacun des murs restants de la pièce.

Au milieu de la salle du sarcophage, Schiaparelli trouve :

des morceaux du sarcophage en granit rose,
de petits fragments de sarcophage en bois recouvert d'or,
34 ouchebtis au nom de Néfertari,
trois grands vases en morceaux,
quelques morceaux de momie et restes de toile l'entourant,
des morceaux de vases d'albâtre,
des émaux,
des morceaux de cassette funéraire et mobilier funéraire.
Il trouve aussi une fleur de lotus en émail bleu foncé qui devait servir de poignée à un couvercle de coffre au nom de Aÿ (pharaon de la XVIIIe dynastie).

Dans une petite niche creusée dans la pierre dans le mur du fond de la chambre du sarcophage et recouverte d'une plaque de plâtre la camouflant, il trouve une amulette.

Bien qu'il n'y ait que peu d'objets, cette tombe est une des plus belles de la vallée car ses décorations sont quasi intactes (couleurs vives et style précis). Mais les infiltrations dans les murs l'ont affaiblie et il a fallu consolider les murs. Fermée aux visites dans les années 1950 pour restauration, la réouverture n'eut lieu qu'en novembre 1995, l'admission des visiteurs étant soumise à des règles très strictes (coût d'entrée plus élevé, nombre limité) afin de préserver autant que possible les magnifiques décors. Une réplique à été constituée grandeur nature dans le sous-sol du musée de Téssé au Mans






Les origines familiales de cette reine sont inconnues. Elle est la Grand épouse Royale et l'épouse principale de Ramsès II. Avec Tiyi et Ahmès-Néfertari, elle est l'une des rares reines divinisées de son vivant. Elle joue un rôle de premier plan aux côtés de son époux, comme le démontrent de nombreuses représentations à proximité des statues royales et surtout, le petit temple d'Abou Simbel, qui est dédié à la reine, identifiée à Hathor. Sa superbe tombe de la valée des reines est une autre des raisons pour lesquelles Néfertari est restée célèbre jusqu'à nos jours.
Découverte en 1904 par Ernesto Schiaparelli, la tombe possède des fresques qui représentent le voyage de la noble défunte dans l'au-delà. Les scène, qui s'inpirent du livre des morts, sont disposées de façon à retracer le parcours de l'âme de la reine. Après avoir descendu les escaliers et être parvenue dans la salle d'or, l'âme entre dans le royaume d'Osiris, où s'accomplit sa gestation.Ensuite elle subit les transformation de la transfiguration dans l'antichambre. C'est dans la petite salle annexe qu'est célébré le triomphe de la défunte qui désormais, est prête à sortir au jour, c'est-à-dire:
à réssusciter.
Les magnifiques peintures murales étaient menacées par l'humidité et l'infiltration de sels qui faisaient disparaitre les enduits. Une première intervention, provisoire, a été éffectuée en 1986 par l'Egyptien Antique Organisation et par le Getty Conservation Institue , qui a permis de sauver les parties les plus fragiles. Les travaux définitifs ont été menés à bien entre 1988 et 1994 par une équipe multidisciplinaire de l'organisation et des archéologues Italiens placés sous la direction de Paolo et Loura Mora.

                                









 


 
 
posté le 13-10-2008 à 00:34:21

Nefertiti la plus belle reine d'égypte

                              
                                                          

                                           
                                                                                      
                         
                 

      
                                                       





 





                                                                          






                                                                                                           










Biographie

 

Peut-on imaginer en ce début de siècle inimaginatif et poisseux femme aussi fascinante et énigmatique que Néfertiti, souveraine qui régnait il y a 34 siècles sur le puissant empire d'Égypte. Enfoui dans le sol pendant des millénaires, son visage ressurgit miraculeusement intact auprès des rives du Nil, dévoilant sa beauté incomparable.

  0n ne sait pas grandchose de ses origines. On pense que sa nourrice et préceptrice Tiye ainsi que son époux Ay (qui, ensuite, devint pharaon) furent, en fait, ses parents. La chose n'est pas tout à fait sûre, mais elle est possible. D'ailleurs, en Égypte ancienne, il était fréquent que les parents des personnages royaux dont l'origine était éloignée de la famille régnante n'évoquent pas la parenté. L'essence divine était transmise à l'épouse royale et transgressait les liens du sang. À sa naissance, Néfertiti portait un autre nom que nous ignorons. Quant à l'hypothèse selon laquelle Néfertiti était une princesse du Mitanni, elle semble, aujourd'hui, définitivement abandonnée. Elle fut, en fait, la souveraine le plus souvent placée sur le même plan que le pharaon

                                        

Du jour au lendemain, Néfertiti redevient la femme célèbre qu'elle fut déjà dans la splendeur de cette antique civilisation. C'est qu'elle est tenace, cette amazone de l'esprit et hérétique des idoles qui rêvait d'un monde d'amour, de fraternité et d'harmonie. On commence à peine à comprendre l'influence capitale qu'elle exerça sur la pensée occidentale. C'est elle et

Akhenaton qui semèrent le grain d'orge d'où germeront les grandes religions de Moïse et de Jésus.

Akhenaton qui semèrent le grain d'orge d'où germeront les grandes religions de Moïse et de Jésus.

                 
 

En l'an 6 du règne (1539 avant J.-C.), Néfertiti et Akhenaton quittent leurs palais de Thèbes et de Memphis pour habiter la nouvelle capitale de l'empire du monde, Akhet-Aton, « la ville de l'horizon d'Aton », cité fabuleuse construite de toutes pièces dans la plaine entre les falaises et le Nil. Tell al-Amarna, ce nom retentira 3300 ans plus tard comme un éclair, révélant dans les débris d'Akhet-Aton la plus stupéfiante révolution religieuse que les siècles n'aient connue.

Néfertiti est au coeur de ce vaste chamboulement. Elle dirige habilement le jeune Akhenaton, si peu intéressé à la politique, aux prises avec un problème hormonal. Ils s’aiment d'amour, se cajolent en public, montent ensemble le char or argent aux impétueux chevaux blancs. Néfertiti enfante six filles, simplement, sans artifices rattachés aux naissances royales. Les enfants participent librement aux activités du palais. Quel couple, Néfertiti à la beauté éclatante et Akhenaton au corps efféminé et replet !

Leur bonheur conjugual est de courte durée. Peu à peu, la division s'installe au palais, les clans se forment, leur relation s'envenime et le couple, après 12 ans de cohabitation, se sépare définitivement. Akhenaton, reniant sa promesse à Aton et à son peuple, rentre à Thèbes, laissant Néfertiti seule à Akhet-Aton. Ardente comme toujours, elle s'acharne avec l'énergie du désespoir à poursuivre le rêve chancelant.

C’est alors que le grand maître sculpteur Thoutmès taille l'immortel buste de Néfertiti. Elle a 25 ans, elle est presque déchue, mais elle a un regard d'éternité. Peu après, la capitale Akhet-Aton se vide soudainement de ses habitants et est abandonnée au sable du désert.

Le règne d’Akhenaton dure 17 ans. Selon les étranges traditions de la légitimité des pharaons, il contracte entretemps une union avec sa première fille, Méritaton, gouverne ensuite avec Semenkarès, son corégent, et marie finalement sa troisième fille, Ankhesenpaton, la future épouse de Toutankhamon. Il meurt à 30 ans, après une longue maladie, laissant une Égypte affaiblie, désarmée devant ses voisins.

Néfertiti tente de prendre le pouvoir. Elle écrit une lettre renversante au roi hittite: « Mon époux est mort et je n'ai pas de fils. Les gens disent que tes fils sont adultes. Si tu m'envoies un de tes fils, il deviendra mon époux, car je ne veux prendre aucun de mes sujets pour en faire mon époux ». Elle échoue; le valeureux fils Zannanza est assassiné en franchissant la frontière d'Égypte. 
                                         

On estime qu'elle exerça une influence considérable afin d'encourager le culte d'Aton et la philosophie atonienne de son mari. Elle est en effet représentée sur les monuments aux côtés de son époux à l'occasion de toutes les cérémonies officielles. Une représentation la dépeint - chose exceptionnelle - en train de massacrer des ennemis, dans une iconographie généralement réservée au souverain. À Karnak, une allée bordée de sphinx faisait se succéder la tête du roi et celle de Néfertiti. Les scènes de sa vie privée sont, elles aussi, exceptionnelles et sont caractéristiques de l'art amarnien. Différents aspects de sa vie à la cour sont représentés : sur un char aux côtés de son époux qui l'embrasse affectueusement, à la «fenêtre des apparitions», en train de se montrer à la foule et de récompenser les méritants, ou encore dans son intimité, en compagnie du mari et de ses filles, ou lors d'un repas avec Tiye, sa belle-mère.

La reine donna sept filles à Akhenaton. L'hypothèse selon laquelle les deux dernières étaient celles d'un amant (peut-être le sculpteur royal Djéhoutymès) n'est pas impossible, mais relève plutôt du domaine des «archéo-commérages». La reine fut un personnage influent et de premier plan jusqu'à l'an XII du règne, date à laquelle elle disparut de la scène publique. Les nombreux objets portant le nom de Néfertiti retrouvés dans le «Palais Nord» (en réalité, il s'agissait probablement de l'opet royal) font penser à un retrait de la vie publique pour des raisons privées, comme les morts successives de certaines de ses filles. L'incertitude plane aussi en ce qui concerne sa sépulture : on sait que la tombe de la reine était une aile de celle du roi, dans le fameux «Wadi Royal» d'Amarna, mais on ne sait pas si la reine y reposa, car la tombe fut retrouvée saccagée. Cependant, l'hypothèse la plus plausible est celle selon laquelle Akhenaton reposait à Amarna et qu'à la mort de Néfertiti, son corps fut disposé à côté de celui de son époux. On ignore également si les dépouilles ont été détruites lors de la profanation ou si elles ont été transférées à Thèbes lorsqu'Amarna fut abandonnée.



Néfertiti tente de prendre le pouvoir. Elle écrit une lettre renversante au roi hittite: « Mon époux est mort et je n'ai pas de fils. Les gens disent que tes fils sont adultes. Si tu m'envoies un de tes fils, il deviendra mon époux, car je ne veux prendre aucun de mes sujets pour en faire mon époux ». Elle échoue; le valeureux fils Zannanza est assassiné en franchissant la frontière d'Égypte.

 

Nul ne connaît les circonstances de la mort de Néfertiti. Elle serait morte à 35 ans. On ne retrouva jamais sa momie ou son sarcophage, ni ceux d'Akhenaton. Ils auraient été brûlés, comble de l'indignité pour les Égyptiens.

Horemheb et ses successeurs maudissent et nivellent la Cité, s'empressant d'effacer toute trace d'Akhenaton, de Néfertiti et du dieu Soleil. Il en subsistera des fragments. La religion Amon retrouve ses privilèges et ses droits. L'Égypte reprend imperturbablement son cours. Le rêve a duré 10 ans.

Le soleil se couche. Une longue et interminable nuit enveloppe la Cité. Le soleil ne se lève qu'en 1912, grâce au pic d'un fouilleur allemand, éclairant les vestiges de la Cité mystique d'Akhenaton et le buste vibrant de Néfertiti.

*Rien n'est sûr sur les parents de Nefertiti, on suggère aussi quelle est la fille de Ay et de Tiy II, donc petite-fille de Youya et Touya. Aménophis IV et Nefertiti forment un couple encore plus étroitement lié politiquement que celui Aménophis III et Tiy.

7 décembre 1912

Découverte du buste de Néfertiti

A Tell el-Amarna en Egypte, l'archéologue allemand Ludwig Borchardt découvre un buste polychrome en grès de la reine égyptienne Néfertiti. Il sera conservé au musée Dahlem de Berlin. Néfertiti épouse du pharaon Aménophis IV Akhenaton régna au XIVème avant Jésus-Christ, son nom signifie "la belle est venue" en égyptien.

 

 Elle est magnifique, quelle beauté !

                                                

Reconstitution du visage de Nefertiti


 

Les spécialistes légaux britanniques ont exécuté cette reconstruction faciale numérique d'une momie pensée pour être la Reine Nefertiti. C'est l'image d'une femme noire. Beaucoup ne croient toujours pas que l'Egypte est en Afrique ni elles se rendent compte que l'empire égyptien antique connu sous le nom de Khemit, qui a accueilli la plus grande civilisation dans l'histoire humaine, était NOIR.

La reconstitution de la reine Néfertiti dévoile une reine noire-africaine


 

 

Afin de confirmer son identité, deux experts britanniques ont utilisé leurs compétences dans le domaine de l'investigation médico-légale, en passant la boite crânienne de la momie aux rayons X.

Ni Damian Schoffield de l'université de Nottingham et ni Martin Evison de l'université de Sheffield ne savaient à l'avance l'identité de leur "victime". Ils sont tous deux, spécialisés dans la reconstitution de visages à partir de crânes pour des meurtres dont l'identité des victimes est inconnue.

Schofield et Evison ont mis au point un logiciel d'ordinateur à images 3-D qui a quadrillé le crâne dans lequel ils ont placé des marqueurs pour indiquer les endroits où les tissus humains devaient être ajoutés. Puis, ils ont ajouté les muscles faciaux pour donner au visage son aspect et sa morphologie.

 

Finalement, un graphiste a ajouté la texture de la peau, les yeux, la couleur, les lèvres et la couronne. Ces derniers ont déclaré que cette reconstruction ne prouve certes pas que le crâne appartient réellement à Néfertiti. Mais, ils ont été surpris par les similarités avec le buste de Néfertiti qui a été réalisé durant son existence et qui est encore exposé au musée égyptien de Berlin.

 

Fletcher a aussi avoué : "Cela m'a bouleversé. Pour être honnête, c'est le visage d'une personnalité forte. Elle avait un si beau profil, elle était ravissante".

Le visage de Néfertiti est l'un des plus célèbres visages qui nous a été légué par les Egyptiens anciens ( ?) Néfertiti s'est littéralement évanouie dans l'histoire de l'Egypte et on n'a pas retrouvé de trace de sa tombe royale.

 

Une égyptologue affirme avoir découvert la véritable momie de la reine Néfertiti (13 juin 2003)

Polémique autour d'une possible momie de Néfertiti

Le Monde (lemonde.fr) : ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 13 Juin 2003

 

L'ÉGYPTOLOGUE britannique Joann Fletcher affirme avoir identifié la momie de Néfertiti, la compagne d'Akhenaton, célèbre pour sa beauté. Cette spécialiste, financée par la chaîne de télévision américaine Discovery Channel, fonde ses certitudes sur l'analyse d'une momie découverte en 1898 en compagnie de deux autres. Elle prétend qu'une perruque - de type nubien -, un collier en col de cygne et l'existence de trous dans le lobe de l'oreille signent l'appartenance royale de cette momie. Un avis que conteste Zahi Hawas, secrétaire général du Conseil supérieur des antiquités égyptiennes, et l'égyptologue Susan James (université de Cambridge), qui a déjà étudié ces trois dépouilles. Même la ressemblance physique de cette momie partiellement détruite avec les portraits de la reine semble sujette à caution. Marc Gabolde (université Montpellier-III), rappelle qu'il existe au Musée du Caire cinq ou six momies présentant les mêmes traits. Erreur, vraie découverte, ou mise en scène médiatique, toujours est-il qu'à Berlin certains ont été jusqu'à se livrer à un simulacre de reconstitution en associant le buste en calcaire polychrome de Néfertiti à un nu en bronze d'une femme contemporaine.  Réalité ou Fiction ???

 


 
 
posté le 13-10-2008 à 00:40:26

La vraie histoire de Cléopatre

                                                                                            
                                                                                             
                                                                                           

CLEOPATRE





Cléopâtre VII Théa Philopator (en grec, Κλεοπάτρα Φιλοπάτωρ) (v. -69 / 12 août -30) est une reine d'Égypte antiqueLagides qui gouverne son pays entre -51 et -30, successivement avec ses frères et époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV puis avec le général romain Marc Antoine. Elle est connue pour ses relations avec Jules César et Marc Antoine. de la famille des

Cléopâtre est un personnage dont la légende s'est emparée, de son vivant même, et le tragique de sa mort n'a fait que renforcer la tendance au romanesque qui entoure le personnage et qui parfois gêne l'historien dans une approche objective de cette reine d'Égypte, sans doute la femme la plus célèbre de l'Antiquité.

De plus l'historiographie antique lui est globalement défavorable car inspirée par le vainqueur de Cléopâtre, l'empereur Auguste et son entourage dont l'intérêt est de noircir la reine afin d'en faire l'adversaire malfaisant de Rome et le mauvais génie de Marc Antoine[2]. Ainsi ce jugement de l'historien du Ier siècle, Flavius Josèphe : « Elle fit d'Antoine l'ennemi de sa patrie par la corruption de ses charmes amoureux »[3]. Cela explique la prudence des historiens actuels et l'enthousiasme des cinéastes ou romanciers pour un tel personnage.

Cléopâtre est née au cours de l'hiver -69/-68[4] probablement à Alexandrie. Elle appartient à la dynastie des Lagides, dynastie macédonienne qui gouverne l'Égypte depuis la fin du IVe siècle av. J.-C.[5]. Cléopâtre est l'une des trois filles (connues) de Ptolémée XII Aulète, roi d'Égypte et vraisemblablement d'une concubine, puisque Strabon affirme que Ptolémée XII n'eut qu'une seule fille légitime[6], Bérénice IV, qui régna de -58 à -55. Cependant cette éventuelle batârdise n'est pas certaine car jamais dans les insultes et attaques dont la reine est l'objet plus tard ce qualificatif n'apparaît.

De toute manière être une fille naturelle, si c'est le cas, n'est pas un handicap, Ptolémée XII étant lui-même un fils illégitime de Ptolémée IX, mais elle entretient le mystère sur les origines maternelles de Cléopâtre, avec l'hypothèse d'une ascendance égyptienne. C'est l'un des facteurs, outre le fait qu'elle parle égyptien, qu'avancent certains historiens pour expliquer le curieux titre de la reine, philopatris (« qui aime sa patrie »)[7], lequel surprend dans une dynastie qui privilégie plutôt les liens dynastiques (« qui aime son père… sa mère… sa sœur… », etc.) que l'attachement aux pays et aux peuples qu'elle gouverne. Mais peut-être ne faut-il y voir qu'une attention plus marquée, rare chez ses prédécesseurs si l'on excepte Ptolémée VIII dit Physcon, à l'Égypte indigène. À moins que philopatris n'évoque l'origine macédonienne de la dynastie lagide. Une autre hypothèse consiste à dire que cette « patrie » n'est autre qu'Alexandrie se qui insisterai sur le fait que Cléopâtre est une « créole » macédonienne et non pas une Égyptienne, en effet Alexandrie (fondation d'Alexandre le grand) est alors considérée comme extérieure et indépendante de l'Égypte à laquelle elle n'est réunie que du fait de ses souverains. De cela découle l'expression « d'Alexandrie près de l'Égypte » alors courante et qui marque cette situation.

La jeunesse 

Nous ignorons tout de son enfance et de ses années d'adolescence. Tout au plus pouvons-nous imaginer qu'elle dut observer les événements du règne chaotique de son père avec une grande acuité. La désaffection entre la population égyptienne et la dynastie lagide est patente sous le règne de Ptolémée XII (Alexandrie n'est pas dite en Égypte mais près de l'Égypte). Les causes sont nombreuses : dégénérescences physique et morale des souverains, centralisation outrancière, corruption et cupidité des administrateurs. La multiplication des révoltes indigènes, la perte de Chypre et de la Cyrénaïque, la dévaluation de la tétradrachme (une première depuis Ptolémée Ier) dont la valeur en argent passe de 90 % à 33 %, font de ce règne l'un des plus calamiteux de la dynastie.

La puissance de Rome, qui intervient militairement pour rétablir Ptolémée XII en -55 renversé par sa fille aînée Bérénice IV trois ans plus tôt, est certainement un élément compris et assimilé par la jeune Cléopâtre. Rétabli par Gabinius[8], le gouverneur de Syrie, Ptolémée XII se lance dans une série de massacres, de proscriptions et d'assassinats (dont sa propre fille Bérénice, la demi-sœur de Cléopâtre) qui ne rendent pas son autorité à un roi fantoche qui ne se maintient que par la présence romaine laquelle de plus grève les finances du pays. Les tribulations du règne précédent apprennent ainsi à la future reine à utiliser tous les moyens pour se débarrasser de ses adversaires ou de ceux qui gênent ses projets comme son jeune frère Ptolémée XIV en -44.

La femme 

Buste de Cléopâtre VII, Altes Museum, Berlin
Buste de Cléopâtre VII, Altes Museum, Berlin

Il est difficile de cerner la véritable personnalité de Cléopâtre, qu'un certain romantisme a contribué à déformer, mais elle possède à l'évidence beaucoup de courage et se révèle suffisamment puissante pour inquiéter les Romains.

Aucune source sûre ne vient nous éclairer sur son aspect physique qui échappe à un classement esthétique banal. Le buste de Cherchell (ci-contre), réalisé bien après sa mort, à l'occasion du mariage de sa fille, Cléopâtre Séléné, avec le roi Juba II de Maurétanie, est idéalisé. Certains auteurs antiques insistent sur sa beauté[9]. Mais les quelques pièces de monnaies en notre possession[10] donnent l'image d'une femme aux traits lourds et au nez assez proéminent. En revanche, on sait qu'elle a une présence forte et du charme, qu'elle dégage une puissante séduction et que cela est complété par une voix ensorcelante ainsi qu'un esprit brillant et cultivé[11].

En effet alors que l'éducation des filles, même de familles royales, est négligée dans le monde grec ou hellénistique, Cléopâtre bénéficie apparemment de l'enseignement de pédagogues cultivés. Plutarque insiste sur ses qualités intellectuelles[12]. C'est ainsi que Cléopâtre est une véritable polyglotte[13] et parle, outre le grec, l'égyptien (première et dernière de sa dynastie à faire cet effort encore qu'il y ait un doute pour Ptolémée VIII dit Physcon !), l'araméen, l'éthiopien, le mède, l'arabe, sans doute aussi l'hébreu ainsi que la langue des Troglodytes, un peuple vivant au Sud de la Libye. De tels dons ne la laissent sans doute pas longtemps démunie face au latin, encore que des Romains aussi cultivés que César parlent un grec parfait.

Règne 


L'accès au trône 

Le testament du roi Ptolémée XII, mort en mars -51, désigne comme ses successeurs Cléopâtre et un frère cadet de celle-ci, Ptolémée XIII, d'une quinzaine d'années environ, à qui elle est nominalement mariée car selon la coutume ptolémaïque, elle ne peut régner seule[14]. Rien ne prouve que Cléopâtre ait voulu exercer la totalité du pouvoir à l'époque, en tout cas les titulatures de cette période lui accordent toujours la seconde place. Ces trois premières années de règne sont difficiles du fait des difficultés économiques : disette des années -50/-48, cruesNil et lutte politique entre l'eunuque Pothin et le général Achillas qui cherchent à opposer le frère et la sœur. insuffisantes du

À l'automne -49 les relations se dégradent totalement entre les deux souverains. Les causes de cette rupture sont ignorées. Toujours est-il qu'à partir de cette date le nom de la reine figure dans les textes officiels avant celui de Ptolémée XIII. En fait c'est une véritable guerre qui éclate entre les deux monarques puisqu'à l'été -48 ils se font face à Péluse. Il semble que Cléopâtre se trouve en difficulté car elle doit fuir en Syrie[15] puis à Ascalon, où elle trouve de l'aide

César et Cléopâtre 

L’assassinat de Pompée 

C'est alors qu'intervient la puissance romaine. En effet Pompée, vaincu par Jules César à Pharsale au début du mois de juin -48, tente de trouver refuge en Égypte[16]. Appien affirme que Ptolémée XIII et Cléopâtre avaient aidé Pompée par l'envoi d'une flotte de soixante navires[17]. Le jeune roi Ptolémée XIII et ses conseillers jugent sa cause perdue et pensent s'attirer les bonnes grâces du vainqueur en le faisant assassiner[18], dès qu'il pose le pied sur le sol égyptien le 30 juillet -48, sous les yeux de son entourage. César, qui débarque deux jours plus tard, est semble-t-il furieux de ce lâche forfait (il fait enterrer la tête de Pompée dans le bosquet de Némésis en bordure du mur Est de l'enceinte d'Alexandrie) et n'éprouve pour le pharaon que mépris.

La rencontre avec César 

Cléopâtre et César par Jean-Léon Gérôme, 1866
Cléopâtre et César par Jean-Léon Gérôme, 1866
Cléopâtre et son fils Césarion sur le temple de Dendérah
Cléopâtre et son fils Césarion sur le temple de Dendérah

Quelles étaient les intentions de César en débarquant en Égypte ? Il est difficile de se prononcer clairement. Il y a des raisons politiques, César ayant certainement l'intention d'annexer l'Égypte, mais aussi des raisons plus privées, bien qu'il évoque les vents contraires pour différer son retour. En effet, il tente d'obtenir le remboursement de dettes que Ptolémée XII avait contractées auprès d'un banquier romain et qu'il a reprise à son compte. Il juge pour cela indispensable de réconcilier le couple royal et tente à s'y employer à la fin de l'année -48. Les deux souverains sont convoqués au palais royal d'Alexandrie. Ptolémée XIII s'y rend après diverses tergiversations ainsi que Cléopâtre. C'est à ce moment que se déroule, s'il est authentique, l'épisode du tapis dans lequel la reine se serait fait enrouler afin de parvenir auprès de César[19]. Celui-ci tente d'imposer le « statu quo ante », c’est-à-dire le retour au testament de Ptolémée XII, ce qu'accepte Cléopâtre mais pas son frère, guère impressionné par les faibles effectifs de César (environ 7 000 hommes). Celui-ci se retrouve même prisonnier à Alexandrie à la fin de -48, sans renforts. Seule la noyade de Ptolémée XIII dans le Nil le 15 janvier -47 met fin au conflit.

César renonce semble-t-il à son projet d'annexion à ce moment. Est-ce la romance avec la reine de trente ans plus jeune devenue son alliée[20], les difficultés militaires rencontrées lors de l'hiver -48/-47 ou son voyage sur le Nil[21] qui lui firent renoncer à l'annexion pour lui préférer une alliance ? Difficile d'être affirmatif, mais il est un motif qui peut expliquer ce changement. En cette période troublée (César n'a pas encore réduit les derniers partisans de Pompée) un gouverneur d'Égypte ambitieux pouvait affamer Rome en la privant du blé égyptien et s'en faire un tremplin pour ses ambitions politiques. Auguste plus tard interdit aux sénateurs l'accès de l'Égypte afin d'éviter d'inutiles tentations. Maintenir une dynastie discréditée tout en gardant le contrôle militaire du pays (trois légions romaines restent après le départ de César) est par conséquent la solution, peut-être provisoire dans l'esprit du conquérant, la plus commode.

Le séjour à Rome [modifier]

Cléopâtre épouse alors un autre de ses frères cadets, Ptolémée XIV, sur l'injonction de César. Cependant elle est la seule à détenir réellement le pouvoir (sous protectorat romain) et le protocole enregistre cette prépondérance en plaçant le nom de la reine en tête des actes officiels. Sa liaison avec César n'est un mystère pour personne. Ce dernier cependant doit bientôt quitter Alexandrie pour combattre le roi du Pont, Pharnace, puis les derniers partisans de Pompée en Afrique. De retour à Rome il convoque les souverains lagides en -46. Les raisons de cette convocation sont imprécises. César, lui-même marié, souhaite-t-il retrouver sa maîtresse, qu'il loge dans sa propriété de la rive droite du Tibre ? Veut-il impressionner par l'éclat des quatre triomphes qu'il célèbre durant l'été -46 ? A-t-il comme objectif de montrer ce qu'il en coûte de se révolter contre Rome en faisant figurer dans son triomphe la sœur de Cléopâtre et de Ptolémée XIV, Arsinoé, qui s'était fait reconnaître reine par les troupes de Ptolémée XIII ? Souhaite-t-il garder en otage les deux souverains d'un État dont les ressources en blé sont vitales à Rome[22] ? Difficile de trancher pour une hypothèse plutôt qu'une autre. Toujours est-il que l'Égypte est administrée pendant ce temps par les officiers de ses troupes restés à Alexandrie.

On connaît peu de choses sur ce séjour de deux ans à Rome. Le seul geste officiel de César en sa faveur est de faire placer une statue dorée de la reine dans le sanctuaire de Vénus Genetrix[23], ancêtre mythique de la gens Iulia dont il est issu. Nous savons cependant qu'elle rencontre de nombreux hommes politiques romains dont Cicéron qui n'hésite pas à écrire à Atticus : Je déteste la reine ![24].

Aux yeux de la morale romaine, Cléopâtre reste la prostituée de César. Même si elle est reine ou déesse en sa demeure, elle incarne une conquête romaine ou une esclave qui ne doit pas offrir de descendance à César. Pline la surnommera même la « regina meretrix », la reine putain. De nombreuses lampes à huile sont illustrées de scènes la caricaturant. On la voit ainsi s’accoupler avec un crocodile en tenant une palme de victoire[25].

Cléopâtre seule souveraine 

Imaginer que la présence de Cléopâtre à Rome s'explique par le rôle actif qu'elle y aurait joué et prêter à César l'intention de transporter à Alexandrie sa capitale (selon Suétone) est très excessif. Il parait difficile d'imaginer César gouvernant l'Italie depuis l'Égypte alors que la situation politique demeure trouble. Dans son testament il ne fait aucune allusion à Césarion (dont la date précise de naissance reste sujette à caution, sans doute est-il né après la mort de César[26]), né de Cléopâtre, mais fait d'Octave son héritier. Il est donc certain que César vivant est plus un obstacle au projet de restauration de la puissance lagide que nourrit Cléopâtre. Aussi sa mort est-elle une surprise mais aussi une chance que la reine va exploiter.

Au début de l'année -44 César est assassiné. Profitant de la situation confuse qui s'ensuit, Cléopâtre quitte alors Rome à la mi-avril, fait escale en Grèce, puis fait voile vers Alexandrie où elle arrive en juillet -44. Elle se met à rétablir l'autorité de l'Égypte sur Chypre, qui avait été cédé à Rome par Ptolémée XII en -59.

À peine de retour dans son pays elle fait assassiner Ptolémée XIV, à la fois monarque inutile et rival potentiel. La naissance de son fils lui assure un successeur éventuel et elle prend donc seule le titre de reine.

Marc Antoine

Des années difficiles 

Cléopâtre, enfin seule souveraine d'Égypte, même si c'est au nom de son fils, est confrontée à des années difficiles. En -43 une famine s'abat sur son pays, puis la crue du Nil fait défaut deux années consécutives (-41/-42). Il semble que la reine se soit préoccupée essentiellement de l'approvisionnement de sa capitale, qui est le vrai centre de son pouvoir et prompt à se rebeller. De plus, il lui faut compter avec les trois légions romaines installées par son défunt amant, qui se livrent à des exactions jusqu'à leur départ en -43.

La guerre que se livrent les assassins de César, Cassius et Brutus et ses héritiers, Octave et Marc Antoine, oblige la reine à des contorsions diplomatiques. En effet Brutus tient la Grèce ainsi que l'Asie Mineure tandis que Cassius s'installe en Syrie. Le gouverneur de Cléopâtre à Chypre, Sérapion, aide donc Cassius avec sans aucun doute l'assentiment de la reine quels que soient les sentiments que lui inspire l'un des assassins de César. Sérapion est officiellement désavoué plus tard.

Dans le même temps Cléopâtre envoie une flotte aux partisans de César, qui reconnaissent Césarion pour roi. Cette flotte est victime d'une tempête au large de la Libye mais le geste place la reine dans le camp des vainqueurs quand en -42 les républicains sont écrasés à Philippes. De plus elle renvoie les légions (vers -43)[27]Alexandrie quand le débarquement en Grèce d'Antoine et d'Octave l'oblige à renoncer à ses projets[28]. qui stationnent en Égypte contre Cassius. Elle espère que celles-ci vont s'opposer à ce dernier mais en fait elles se rallient à sa cause. Cassius semble-t-il, envisage de s'emparer d'

La rencontre avec Marc Antoine 

Le banquet de Cléopâtre par Tiepolo, 1744
Le banquet de Cléopâtre par Tiepolo, 1744

Nous ignorons depuis quand Cléopâtre, âgée de 29 ans en -41, et le général romain, qui a une petite quarantaine d'années, se connaissent. Nous savons que Marc Antoine était l'un des officiers qui avaient participé au rétablissement de Ptolémée XII en -55 mais il est peu probable qu'ils se soient fréquentés, Cléopâtre n'ayant à l'époque qu'une quinzaine d'années, même si Appien indique qu'Antoine avait remarqué la future reine[29] Nous ne possédons aucun témoignage certain sur cette possible rencontre. Il est plus vraisemblable qu'ils se soient fréquentés lors du séjour à Rome de Cléopâtre. Pourtant lors de leur rencontre en -41 ils semblent assez mal se connaître.

Dans le partage du monde romain intervenu après l'écrasement des républicains, l'orient est dévolu à Antoine. Il reprend alors le projet de César avant sa mort, c'est-à-dire une grande expédition contre les Parthes. Pour cela il convoque[30] les souverains des royaumes clients à Tarse, en Cilicie, y compris la reine d'Égypte[31]. Celle-ci connaît au moins un des défauts de l'officier, sa vanité et son amour du faste, aussi arrive-t-elle dans un navire à la poupe dorée et aux voiles pourpres, siégeant sous un dais d'or entourée d'un équipage déguisé en Nymphes, Néréides et Amours. Puis elle invite Marc Antoine à son bord pour un somptueux banquet. Commence alors une liaison de dix ans, sans doute l'une des plus célèbres de l'Histoire


 


 
 
posté le 13-10-2008 à 00:44:29

Cléopatre(2)

                                                                         
                                                                                                                                             
                                                                           

















La guerre contre les Parthes

En -37/-36 Marc Antoine entame une campagne contre les Parthes qui tourne au désastre, en grande partie causé par un hiver rigoureux dans les montagnes d'Arménie et du nord-ouest de l'Iran actuel. Antoine lui-même en réchappe de peu. Cléopâtre est restée à Alexandrie pour accoucher d'un troisième enfant du couple, Ptolémée Philadelphe[35]. Après -37, on commence à voir à Rome dans l'alliance entre Antoine et Cléopâtre une menace contre l'Empire et contre Octave. Celui-ci envoie sa sœur Octavie, la femme légitime d'Antoine et la mère de ses deux filles, Antonia Major l'Aînée (la future grand-mère de Néron), et Antonia Minor la jeune (future mère de Germanicus et de Claude) au début du printemps -35 rejoindre son mari. Antoine ordonne à sa femme, lorsque celle-ci parvient à Athènes, de rebrousser chemin. Octavie, sans montrer extérieurement le moindre signe de contrariété, ordonne aux troupes qui l'accompagnent, des renforts de son frère pour son époux, de poursuivre leur chemin vers Alexandrie.

Antoine projette en effet de faire oublier son échec militaire de -36 et lance en -35 une seconde expédition plus chanceuse. L'Arménie et la Médie font acte d'allégeance et Antoine célèbre un triomphe, non à Rome, mais à Alexandrie où Cléopâtre et ses enfants sont associés. Un peu plus tard Césarion est proclamé roi des rois, Alexandre Hélios reçoit en partage l'Arménie et les terres au delà de l'Euphrate, Ptolémée quant à lui se voit confier, nominativement bien sûr car il a environ deux ans, la Syrie et l'Asie Mineure. Enfin Cléopâtre Séléné se retrouve à la tête de la Cyrénaïque. Il semble que le caractère hasardeux et chimérique de ces projets grandioses et irréalistes, une partie non négligeable de ces royaumes ne sont pas réellement sous le contrôle de Marc Antoine, n'échappe pas à Cléopâtre qui se contente plus prosaïquement de réclamer à son amant, en vain, la Judée.

 

L'échec final



 

Actium

Les relations avec Octave s'enveniment de nouveau en -32 et les poussent à l'affrontement. Nul doute qu'Octave craint Marc Antoine et sa popularité, encore forte au Sénat, mais le triomphe d'Antoine en -35[36] et la désignation de Ptolémée XV/Césarion comme roi des rois lui font envisager un danger plus vaste encore. Après tout, ce jeune homme est le seul fils de César, et il pourrait un jour lui venir l'idée, si les circonstances s'y prêtent, de venir réclamer son héritage paternel. Aussi Octave va s'employer à dénigrer Marc Antoine par tous les moyens et surtout Cléopâtre, l'Égyptienne, celle qui le tient sous ses charmes et qui l'oblige à des abandons qu'Octave estime désastreux pour Rome. La plupart de ces accusations sont de mauvaise foi et de la propagande auprès de l'opinion publique romaine mais sont aussi pour beaucoup à l'origine de la « légende noire » de Cléopâtre chez nombre d'auteurs antiques comme Sénèque[37] et Pline l'Ancien[38]. Cléopâtre est rendue responsable de la guerre et la propagande d'Octave n'hésite pas à affirmer qu'elle souhaite régner sur Rome[39].

La guerre voit l'Égypte fournir une part importante de l'effort de guerre, plus de 200 trières, ainsi que les royaumes alliés, à l'exception notable de l'habile Hérode qui visiblement fait le pari d'une victoire d'Octave. Il est vrai que c'est son intérêt car la reine d'Égypte lorgne sur son royaume depuis fort longtemps. Mais Marc Antoine, alors qu'il dispose des troupes les plus aguerries et de la supériorité numérique[40] mène la guerre en dépit du bon sens, sans énergie et alors qu'Octave peine à constituer son armée il lui laisse le temps de s'organiser. De plus l'implication de Cléopâtre dans le conflit est mal perçu par les officiers qui entourent Antoine. En particuliers les anciens républicains, assassins de César, qui se sont ralliés à lui. Ainsi Domitius Ahenobarbus refuse absolument de saluer Cléopâtre de son titre de reine et finit par faire défection[41]. Cette hostilité viscérale de certains romains à la monarchie, qui éloigne d'Antoine de nombreux hommes de valeur, n'est pas comprise par les historiens de culture grecque des siècles suivants qui ne font guère la différence entre la dictature de César, le Triumvirat et le principe monarchique des autres peuples[42]. Cléopâtre connaît d'ailleurs cette hostilité et ne quitte pas Marc-Antoine de toute la préparation du conflit. Elle est présente à Éphèse, à Athènes puis à Patras. Plus lucide que les officiers d'Antoine, elle comprend fort bien qu'Octave ne la dénonce que pour mieux miner le prestige d'Antoine encore important au Sénat[43].

Octave n'est guère un grand chef de guerre mais il compte avec Agrippa, un officier compétent qui lui donne rapidement l'avantage. Lorsqu’éclate la bataille navale d’Actium (septembre -31), Cléopâtre anticipe rapidement l'issue finale de la guerre et rompt le combat avec sa flotte. Cette fuite, seul moyen de sauver ce qui peut l'être, est évidemment exploitée par Octave auprès des officiers et des hommes d'Antoine dont beaucoup changent d'allégeance.

 

La fin

La Mort de Cléopâtre, de Reginald Arthur (1892)
La Mort de Cléopâtre, de Reginald Arthur (1892)

Les derniers mois sont assez mal connus. Antoine retourne en Égypte et ne prend pratiquement aucune mesure pour lutter contre l'avancée de plus en plus triomphale d'Octave. Il consume ses forces en banquets, beuveries et fêtes somptueuses sans se soucier de la situation. Que fait Cléopâtre ? Les sources manquent. Certaines affirment qu'elle cherche à séduire Octave. L'anecdote est-elle crédible ? Difficile à dire. Il est probable que les charmes de la reine approchant de la quarantaine et après au moins quatre maternités avaient faibli. Il semble qu'elle ait surtout cherché à mettre Césarion à l'abri en l'expédiant à Méroé, au Soudan.

Vers août -30 Octave arrive à Alexandrie. À la fausse annonce du suicide de Cléopâtre, Marc Antoine met fin à ses jours en se jetant sur son épée. Mourant, il est transporté par Cléopâtre dans son propre tombeau. Celle-ci est conduite devant Octave, qui la laisse se retirer avec ses servantes. Cette attitude est curieuse de la part du futur Auguste car il semble ne prendre aucune précaution pour prévenir un suicide de la reine, dont il a pourtant besoin pour figurer à son triomphe. Craint-il qu'à l'instar de sa sœur Arsinoé, figurant au triomphe de Jules César en -46, elle n'inspire aux Romains que compassion plutôt que haine[44] ? Il n'est pas impossible qu'Octave ait espéré le suicide de Cléopâtre, qui pouvait passer pour une lâcheté supplémentaire, accréditant la thèse défendue par sa propre propagande. Cela dit il est difficile de connaître la vérité. Suétone en effet affirme qu'Octave au contraire souhaite maintenir la reine en vie et qu'il tente de la faire sauver[45].

Plutarque dresse un récit saisissant et mélodramatique[46] du suicide de la reine[47]. Avec ses deux plus fidèles servantes, Iras et Charmiane, Cléopâtre se donne la mort, le 12 août -30[48], en se faisant porter un panier de figues contenant deux aspics venimeux. Cette version est la plus courante[49]. Pour E. Will, ce serait peut-être une nouvelle preuve de l'attachement de la reine aux traditions égyptiennes car la morsure de l’uræus passait pour conférer l'immortalité. D'autres historiens, comme M. Le Glay, ont souligné les invraisemblances de ce récit, qui serait un nouvel avatar de la propagande octavienne. En effet, il néglige l'âge de Cléopâtre (39 ans) et le fait qu'elle avait alors quatre enfants. Si Césarion est exécuté sur ordre d'Octave, les trois autres enfants d'Antoine et Cléopâtre sont emmenés à Rome et élevés par Octavie, restée fidèle à la mémoire de son mari. Cléopâtre Sélénéberbère Juba II de Maurétanie[50], comme elle orphelin de guerre élevé à Rome, ce à quoi nous devons le beau buste de Cherchell qui représente sa mère. On ne sait pas ce que devint Alexandre Hélios, qui survécut peut-être dans l'obscurité. épouse plus tard le roi et savant

Son œuvre 

Son principal mérite est de s'être rendue compte que l'Égypte ne pouvait plus se suffire à elle-même malgré son passé glorieux et ses traditions séculaires. C'est ainsi qu'il faut comprendre son implication dans les aléas de la politique de Rome, dont elle cherche à utiliser la puissance pour affermir son pouvoir et sortir son pays de la décadence, tout en maintenant son indépendance. Elle connaît les pesanteurs qui paralysent son royaume, l'instabilité qui le caractérise mais estime que, de sa précarité, l'Égypte, dont Rome a besoin, peut faire une force et tente de persuader César (sans grand succès semble-t-il) puis Antoine (avec plus de réussite au départ) qu'une alliance est préférable à une colonisation. Jamais Cléopâtre ne perd de vue qu'elle représente l'Égypte et son peuple. Elle est d'ailleurs la seule qui tente véritablement de rallier les gens de la chôra (la province par opposition à Alexandrie). Elle protège la population juive[51] pour qui le règne de Cléopâtre est une période particulièrement heureuse[52]. Elle assume aussi des rituels pharaoniques que ses prédécesseurs ont négligés et elle adopte le rituel traditionnel pour la naissance de Ptolémée-Césarion-Horus, fils de César-Amon et de Cléopâtre-Isis. Le trône pour elle est moins un patrimoine que l'on dilapide qu'une patrie que l'on dirige, ce simple fait la distingue des derniers souverains de la dynastie.

La mort de Cléopâtre en peinture 



 


 
 
 

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